Erwan Tossem pratique le tennis-ballon depuis l’âge de sept ans. Il a aujourd’hui 21 ans et il est champion du monde. Le Saint-paulois a d’abord commencé à jouer au football, mais c’est la technique et les gestes acrobatiques du tennis-ballon qui l’attirent dès son plus jeune âge. A force d’entrainements quotidiens, il est très vite repéré et intègre l’équipe de France en 2018. Récit d’une ascension fulgurante.
Dans la famille d’Erwan Tossem, atteindre l’excellence est une marque de fabrique qui se transmet de génération en génération. Mais devenir champion du monde à 21 ans dépasse toutes les attentes. Sous les yeux de son père, ancienne gloire du ballon rond, Erwan s’entraîne tous les jours.
Un entraînement quotidien récompensé puisqu’il intègre cette année l’équipe de France de tennis-ballon. Il est rapidement sacré champion du monde grâce à la victoire de son équipe face à la Roumanie, c’était le 29 octobre dernier. Un événement qu’Erwan évoque, des étoiles plein les yeux.
"Faire partie de l’équipe de France pour moi c’était déjà le Graal. Ce titre de champion du monde c’est la cerise sur le gâteau. Quand on est Réunionnais, c’est difficile de se confronter avec les meilleurs en Métropole, vu la distance, etc. Même là je ne réalise pas encore. Ça n’a pas changé ma vie mais je vois autour de moi des gens qui sont fiers de tout ça et c’est ce qui me rend heureux."
Le tennis-ballon est une discipline spectaculaire qui nécessite à la fois la précision d’un joueur de tennis, le cardio d’un footballeur, la tactique du volley-ball et la souplesse d’un gymnaste.
"J’aime quand les gestes sont spectaculaires. Au tennis-ballon, tu peux voir des retournés, des demi-volées, des petites roulettes derrière la ligne, derrière le filet... Je trouve ça magnifique."
Une fierté et une joie pour son père qui estime que la réussite de son fils, il le doit au fait d’avoir su développer sa touche réunionnaise. "Ce sont les caractéristiques du Réunionnais, à savoir qu’il est imprévisible ! Erwan, en étant attaquant, n’a pas besoin d’attendre les deux passes pour frapper derrière. Il a réussi au même titre que son frère en beach-soccer parce que ce sont des passionnés de sport."