Passionné par les bonsaïs, Sully Ferrère en possède près de 500 dans son jardin situé aux Makes, à 1 000 mètres d’altitude. Ancien employé d’EDF, il est aujourd’hui à la retraite et consacre la plupart de son temps à l’entretien de ces arbres nains cultivés dans un pot. Depuis 2012, son jardin est ouvert au public. Il aime partager sa passion pour cet art traditionnel japonais.
Depuis 37 ans, Sully Ferrère prend soin de sa forêt miniature. Pendant des heures, le retraité taille patiemment ses bonsaïs et leur donne une forme bien particulière.
"Dans les bonsaïs il y a différents styles : des styles droits, penchés... Là je vais faire un style battu par les vents, c’est-à-dire que les branches vont partir toutes dans le même sens."
"Il faut remporter assez régulièrement les bonsaïs"
Pour que les arbres restent de petite taille, ils sont cultivés dans un pot et régulièrement taillés.
"Les racines poussent à l’intérieur du pot. Il faut remporter assez régulièrement les bonsaïs : tous les 4 à 6 ans, selon les espèces et la taille du bonsaï. Il faut que les racines respirent. Si l’on prend une terre un peu collante et argileuse, ce n’est pas bon pour les racines ; il vaut mieux prendre un substrat très drainant."
Si l’arbre miniature est remis en terre, il reprendra sa taille d’origine. Le coup de coeur de Sully : la forêt de Tamarins de l’Inde, l’un des plus vieux bonsaïs de sa collection ; Il a plus de 60 ans.
De la graine à l’arbre
"J’ai été récupérer les graines sur un arbre, je les ai semé, vu grandir et j’ai fait ensuite une petite forêt. C’est un des mes préférés, je les ai vu grandir de la graine jusqu’à l’arbre."
Une collection fusionnée avec celle de son père
Autodidacte, le Réunionnais apprend à entretenir les bonsaïs en lisant des livres. Il a beaucoup échangé avec son père qui avait sa propre collection.
"J’avais aussi ma collection. On est venus habiter aux Makes, et en 2011 quand il a arrêté, j’ai décidé de faire un jardin ici il était très content. J’avais ma collection et j’ai récupéré pas mal de ses bonsaïs."
500 bonsaïs rassemblés
Parmi les 500 bonsaïs de son jardin, une quinzaine sont endémiques, comme le bois de nèfles, le bois d’olives et même une forêt de cryptomérias.
Depuis 2012, le jardin est ouvert au public. Tous les bonsaïs sont numérotés et référencés dans un répertoire. Sully Ferrère voudrait transmettre son patrimoine à sa famille, et espère pouvoir léguer son jardin japonais à sa descendance.