Attaché aux traditions créoles, Jean Sully Demile perpétue un savoir-faire en perdition, celui de la création de vouves. Des nasses destinées à la pêche aux bichiques.
La fabrication de vouves est aujourd’hui une tradition qui se perd... Jean Sully Demile ne le souhaite pas. Ayant appris ce savoir-faire de son oncle, il fabrique aujourd’hui ces nasses en "zigue" de coco servant à la pêche aux bichiques.
Attaché aux traditions créole, Jean Sully Demile perpétue la fabrication réunionnaise de vouves à son domicile de Saint-Louis.
Des pièges à bichiques fabriqués de telle sorte que les alevins ne puissent pas s’échapper. Un art que lui a enseigné son oncle et qui ne le quitte plus depuis plus de 30 ans. "Mon tonton laisse a moin tressé et ma commence apprendre par là. Ti peu, ti peu jusqu’à temps que ma gagn fait tout seul".
Ayant appris ce savoir faire avec son oncle, il fabrique aujourd’hui, ces nasses en "zigue" de coco servant à la pêche aux bichiques à l’embouchure des rivières. Un travail qui demande du temps et de la précision.
Il faut compter à peu près une semaine de travail.
La fabrication des vouves est aujourd’hui une tradition en voie de disparition. Aujourd’hui ceux qui les fabriquent sont de moins en moins nombreux dans le département. Jean Sully le regrette, mais pas de quoi le décourager.
S’il en réalise encore pour la pêche, il a diversifié ses fabrications. "Ma fatigue faire band gros ma fait mon ti vouve maison."