Le 25 novembre, c’est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Immersion dans un centre d’accueil des conjoints coupables de violences.
Ils font déjà l’objet d’une plainte. Ils doivent reconnaître leurs faits dans un centre de suivi imposé par la Justice. Certains ont même un bracelet électronique et sont coupables de violences. Les bénévoles tentent de libérer la parole. Ils sont des addictologues, criminologues et assistants sociaux à venir en aide dans un programme en 8 étapes comprenant des séances de groupe, une thérapie.
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D’après les chiffres du gouvernement, on recense chaque année en France plus de 216.000 femmes victimes de violence conjugale, dont seules 16% seulement déposent plainte. 40% des cas des violences conjugales commenceraient à la première grossesse, dans 40% des cas, elles redoublaient au cours de la grossesse.
Une autre étude a indiqué que 23% des demandes d’interruption volontaire de grossesse (IVG) étaient directement en rapport à des violences telles que les viols, violences conjugales ou violences familiales.
La Fédération nationale du réseau Solidarité femmes indique qu’elle met chaque année à disposition des logements à 6.500 victimes de violences conjugales.
4 types de violences conjugales
La violence psychologique
C’est la forme la plus méconnue. Elle peut être tacite et difficile à cerner. Sous forme de propos dénigrants, humiliations, interdictions, contrôle, menaces, intimidations… La violence psychologique ne laisse pas d’empreinte sur le corps, mais elle blesse l’intérieur et peuvent terroriser. Elle n’est pas le fruit du hasard et atteint profondément l’estime de soi et la santé des victimes.
La violence physique
La violence physique n’est pas forcément présente dans les situations de violence conjugale. Mais elle risque fort de prendre place progressivement au fil du temps. Le partenaire y recoure quand sa compagne se montre obstiner à ignorer ses directives. Il passe alors aux coups, à la contrainte physique.
Exemple de violence physique : bousculer, pousser brutalement, gifler, donner des coups de poing ou de pied, frapper avec un objet, lancer contre l’autre un objet, menacer ou blesser avec une arme, étrangler, attacher, enfermer, etc.
La violence sexuelle
Ce sont les humiliations et sévices, contacts sexuels contraints, viol… Elle n’est pas rare, c’est la plus cachée des violences conjugales. Elle atteint la femme dans son intimité. La plupart des victimes ont beaucoup de honte à s’exprimer sur le sujet.
Quelques manifestations de la violence sexuelle : obliger à regarder de la pornographie, forcer à poser pour des photos ou des vidéos, soumettre à des actes non désirés lors des rapports sexuels (sodomie, fellation, etc.), violenter physiquement durant les rapports sexuels, forcer à des actes sexuels avec de tierces personnes, forcer à la prostitution, etc.
La violence économique
La violence économique cherche à limiter l’autonomie financière de la partenaire pour mieux la contrôler. Elle s’exerce sous diverses formes selon la situation de la victime. Le partenaire va entraver ou supprimer les sources de revenus de sa compagne si elle est salariée. Dans l’autre cas, il fera en sorte qu’elle lui soit dépendante en la rationnant ou en la privant de ressources.