Les magistrats et greffiers ont lancé un appel national à la grève pour dénoncer leurs conditions de travail. Ce mardi 22 novembre, sur le parvis du tribunal judiciaire de Champ-Fleuri, une quarantaine de professionnels de la justice se sont mobilisés.
“Juger vite mais mal juger ou bien juger mais dans des délais inacceptables”, c’est ce que dénonce les magistrats mobilisés cet après-midi à Saint-Denis et ce matin à Saint-Pierre. Ils protestent contre leurs conditions de travail qu’ils jugent déplorables. Ils avaient déjà lancé une alerte le 13 décembre 2021. Alerte non entendue par le gouvernement, toujours selon les professionnels.
Ils déplorent des tribunaux vétustes, des logiciels datant des années 90, “des magistrats qui renoncent à se faire payer des heures supplémentaires et font face à une perte de sens.” Avec comme première conséquence “des justiciables réduits à l’état de dossiers et de stocks." Malgré la promesse du gouvernement de recruter de nouveaux magistrats et greffiers dans les années à venir, ils jugent “cette annonce largement insuffisante.”
Un avocat présent à la mobilisation est venu apporter son soutien. “La plupart des confrères sont là pour appuyer ces revendications. Les justiciables et avocats pâtissent du manque de moyen, mais aussi des audiences à rallonge, ou encore des dossiers expédiés. Ce déficit de greffiers et de magistrats implique une absence d’efficacité dans le traitement des justiciables.”