Après la naissance de 5 bébés tortues à Kélonia le week-end dernier, les équipes du centre observatoire de soins reviennent sur le faible taux d’éclosion, qui pourrait être dû à la qualité du sable dans lequel pondent les tortues.
Kélonia, Elise, Florence, Phoebe et Tanguy sont les cinq petits nouveaux tout juste arrivés à Kélonia. Ces tortues vertes, nées le week-end dernier sur la plage artificielle du centre, ont commencé à être nourries par les soigneurs, à base de mélanges d’algues, de poissons et de vitamines, à raison d’une fois par heure environ. "On prend le temps voir qui mange ou pas, ce qu’il se passe dans le bassin, et réagir en fonction", explique Bernardin Ouaratta, technicien soigneur.
Mesurant quelques centimètres et pesant entre 17 et 18 grammes seulement, les petites tortues vertes affichent un poids inférieur à la normale. Sur 650 oeufs, seuls cinq d’entre eux ont finalement éclos. Un phénomène qui s’expliquerait notamment par le fait que la mère, qui a pondu à l’âge de 10 ans, soit en avance sur la maturité sexuelle, surevenant habituellement aux alentours de 20 ans.
Les équipes du centre envisagent également la possibilité d’un champignon qui détériorerait la qualité du sable. "On a trouvé dans le sable un champignon qui peut expliquer cette mortalité précoce des embryons, donc a mis en place des mesures pour essayer de l’éliminier, pour que la prochaine fois, si on a à nouveau des pontes, on puisse avoir des taux d’éclosion beaucoup plus importants que ceux-là", détaille Stéphane Ciccionne, directeur de Kélonia.
Les bébés devront encore attendre quelques temps avant d’espérer être relâchés et, pourquoi pas, revenir pondre sur cette même plage.