Coupe du monde au Qatar : faut-il la boycotter ?

LINFO.RE – créé le 18.11.2022 à 14h50 – mis à jour le 18.11.2022 à 15h31 - Laetitia Begue

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Ouvriers décédés, stades sur-climatisés ou droits humains bafoués, la Coupe du monde au Qatar, dont le coup d’envoi sera lancé le 20 novembre prochain, fait débat sur son éthique et divise la communauté, spectateurs comme élus, sur sa diffusion. Alors, faut-il oui ou non la boycotter ?

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6500 travailleurs immigrés ont perdu la vie au Qatar lors de la construction des huit stades destinés à accueillir les équipes pour la Coupe du Monde. Un constat tragique qui ne manque pas d’interpeller les habitants de l’île.

Une Coupe du monde où "tout est refoulé"

"Des gens qui meurent pour que des gens s’amusent à en regarder d’autres taper un ballon, je ne trouve pas ça normal, et je suis pourtant passionné de foot", témoigne un passant interrogé au marché de Saint-Paul. "On se bat pour l’écologie, pour l’homosexualité, et on arrive dans une Coupe du monde où tout est refoulé", confie un autre.

"Il est un peu tard pour changer le cours des choses"

Par ailleurs, la surutilisation de la climatisation à l’intérieur des infrastructures est la mal venue, à l’heure où les conséquences du réchauffement climatique sont sur toutes les lèvres.

De son côté, le président Emmanuel Macron, apparaît comme fataliste quant à la tenue de l’événement. "Je pense qu’il ne faut pas politiser le sport. Ces questions-là, il faut se les poser quand on attribue l’événement [...] que la question soit climatique ou qu’elle soit sur les droits de l’homme, il ne faut pas se les poser à chaque fois que l’événement est là, c’est au moment où on l’attribue", a t-il déclaré.

Une sortie médiatique qui ne manque pas de faire réagir. "C’est n’importe quoi, il parle du climat et une fois qu’on a gagné, le climat on s’en fout !"

Certains habitants se rangent cependant derrière cette idée. "Il est un peu tard pour changer le cours des choses, on aurait du se réveiller bien avant et dire non, on le fait pas au Qatar."

Selon les prévisions, 65% des Français pourraient ne pas regarder les matchs.

Juliette Boffy