48 heures après l’attaque de Charlie Hebdo, la traque des deux suspects se poursuit avec le placement au niveau "alerte attentat" du plan Vigipirate. L’évolution de la situation est attentivement suivie par les Réunionnais.
La mobilisation ne faiblit pas malgré les 10 000 kilomètres qui séparent les Réunionnais de la Métropole.
Adélia suit la prise d’otage des frères Kouachi, retranchés dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële. "Moin néna des enfants à Castres, à Bayonne. Mi néna un ti peu peur aussi. Peut-être y peut passer dans l’endroit où ça zot i lé. Si y arrive trouve les deux-là, au moins comme ça au moins les gens seront un peu en paix, zot n’aura moins peur".
Pour Alene, c’est une situation qui pourrait arriver à tout le monde. “C’est pas bien, tout ce qui arrive en ce moment, ben lé vraiment difficile pour le monde, pour la vie”. et Rosaire de poursuivre. "Quand nou regard ça not coeur y grossit. Parce que nous connait pas, nou néna beaucoup de famille en France : des nièces, des familles y habitent encore à Paris".
Janine elle, estime important d’être informé de la situation : "On ne peut pas rester dans l’ignorance, de ce qui se passe, même si nous sommes à La Réunion. Moi j’ai envie de découvrir l’issue en espérant qu’il y ait une justice, que ces jeunes soient conscients de ce qu’ils sont en train de faire".
Quant à Monique, elle est plus radicale. "Moi je les extermine. Je regrette, je prie pour eux, pour leur âme, mais ils n’ont pas le droit de vivre. Combien de gens ils ont tué, et combien de gens ils vont tuer encore ?"