Selon les données officielles, près de 25% des enfants malgaches, soit 2,5 millions d’individus, ne sont pas inscrits sur les registres de l’état civil.
A Madagascar, le non enregistrement des enfants à la naissance constitue un problème d’envergure nationale même si la Grande île présente un taux élevé d’enregistrement de naissances par rapport aux autres pays africains en développement. Près d’un quart (25%) des enfants de moins de 18 ans n’ont pas d’acte de naissance, soit environ 2,5 millions d’enfants.
Ces données ont été révélées lors de la rencontre entre la représentante de l’Unicef, Elke Wish et le ministre de l’Intérieur Olivier Solofonandrasana Mahafaly, mardi dans la capitale. Il a été ainsi révélé que le problème est lié en partie à la méconnaissance de la procédure, mais aussi à des problèmes structurels tels que les dysfonctionnements de l’administration. Mais beaucoup de parents, surtout ceux issus des régions rurales isolées, ne voient pas l’intérêt d’enregistre leurs enfants à la naissance.
Pourtant, à Madagascar, un enfant n’a d’existence légale sans une copie de naissance. Un certificat de naissance donne en effet accès à tous les droits (soins de santé et sécurité sociale), il donne accès à l’éducation et à la protection contre la violation de ces droits.
Le Programme National de Réhabilitation de l’Enregistrement des Naissances – EKA
Lancé en juin 2004, le Programme National de Réhabilitation de l’Enregistrement des Naissances, baptisé EKA, n’a jusqu’ici porté des résultats probants. Il vise à enregistrer de façon rétroactive tous les enfants de moins de 18 ans actuellement sans acte de naissance, sur une période de 3 ans, et à enregistrer dans le délai légal (12 jours suivant la naissance) toutes les nouvelles naissances. Lors de la rencontre, les deux entités se sont convenus de relancer le programme dont le financement sera prévu dans la loi de finances rectificative et sa mise en œuvre effective en juin 2016.