L’ancien homme de confiance de Liliane de Bettencourt, Patrice de Maistre restera à la maison d’arrêt de Gradignan, la Cour d’appel de Bordeaux ayant rejeté sa demande de libération. Un examen médical devrait toutefois être effectué dans les trois prochaines semaines afin de déterminer la "compatibilité de son état de santé avec la détention", précise LCI.
Mis en examen depuis le 22 mars pour abus de faiblesse et abus de biens sociaux à l’encontre de la milliardaire Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, son ancien gestionnaire de fortune, ne couvrira pas la liberté ce vendredi. L’ordonnance de son placement en détention provisoire vient d’être confirmée par la cour d’appel bordelais mais les résultats de l’expertise médicale ordonnée par cette instance pourraient changer la donne d’ici trois semaines.
L’avocat de Maistre, Me Cariou-Martin, avait en effet rappelé lors de l’audience de jeudi que son client souffre "de maladies cardiaques récurrentes" et qu’"un double pontage" lui a déjà été fait dans le passé. Selon lui, une détention prolongée pourrait nuire à la santé de l’accusé qui est actuellement âgé de 63 ans.
Hier, de Maistre s’est exprimé pour la première fois en audience publique durant laquelle il a soutenu qu’il n’y rien de vrai dont tout ce qu’on lui reproche. "J’ai seulement travaillé", a-t-il souligné.
"Personne ici ne peut douter de la concomitance entre cette convocation et la période électorale", ont interpellé, pour leur part, ses avocats durant cette audience. Ils dénoncent ainsi des agissements à caractère politique qui expliqueraient l’envoi de la convocation de leur client à comparaitre à seulement trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle.
De son côté, l’avocat général Pierre Nalbert a assuré que le parquet "ne veut qu’une chose, que la vérité soit faite dans une affaire au préjudice considérable", qui est estimé à 18 millions d’euros d’après la partie civile. Ainsi, il juge tout à fait légitime de maintenir l’accusé en détention.