Ce jeudi 25 novembre, c’est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. En France, en moyenne une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon et près de 200 femmes sont violées chaque jour. A la Réunion, 15% des femmes sont victimes de violences conjugales contre 9% dans l’hexagone, selon les chiffres de l’INSEE.
Les chiffres sont alarmants : en France, le nombre de femmes battues a augmenté en 2009, passant de 636.000 à 654.000, selon le rapport annuel de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.
Après avoir subi de véritables calvaires, de nombreuses femmes meurent tous les ans, sous les coups de leur compagnon. Depuis un an, le gouvernement a multiplié les initiatives et les annonces pour lutter contre ce fléau mais force est de constater que la France a pris du retard sur la mise en place de bracelets électroniques pour signaler les déplacements des hommes violents.
Ce matin, toutes les formes de violences faites aux femmes ont été évoquées au coeur de l’hémicycle du conseil général lors d’un forum-débat. Des adolescents âgés de 11 à 14 ans ont répondu présents pour dire stop aux violences faites aux femmes et ce, dans tous les domaines : économique, physique, sexuelle...
La violence sous toutes ses formes est dénoncée. A 14 ans, Marjorie est d’ores et déjà fortement engagée pour dire NON aux violences faites aux femmes. Cette jeune militante est active au sein d’une association, elle relaie auprès des adultes des témoignages d’enfants confrontés au quotidien à la violence conjugale. Cette jeune adolescente déplore "l’inertie des autorités".
Et même si les tabous semblent plus facilement brisés à la Réunion, les chiffres restent alarmants : chaque année, le 115 reçoit pas moins de 20 000 appels de détresse. En 2009, plus de 1000 femmes étaient accueillies en structure d’accueil. La situation reste très préoccupante et une fois encore, de trop nombreuses femmes perdent la vie sous les coups de leur compagnon.
Afin d’optimiser la prise en charge des victimes de violences à la Réunion, deux assistantes sociales seront opérationnelles aux côtés des policiers et des gendarmes et ce, dès le 1er janvier 2011. Quant aux enfants qui subissent ces violences au coeur de leur foyer, ils pourront bientôt se reconstruire dans une structure qui doit ouvrir ses portes à Saint André.