Condamné en première instance à 18 ans de réclusion criminelle pour des viols commis sur sa fille et des violences infligées à son épouse, l’accusé a fait appel de cette décision et se retrouve de nouveau face à la justice. Hier, c’est la fille de l’accusé qui est venue témoigner à la barre. Un récit douloureux qui a fait revivre à la jeune femme le cauchemar qu’elle a vécu. Lors de cette deuxième journée d’audiences, le médecin de famille et le petit ami de la victime, deux témoins clés, manquaient.
L’affaire de moeurs examinée par les jurés de la cour d’assises depuis hier est particulièrement sordide. Les faits remontent au 30 avril 2008. Déjà connu des services de la Justice, un homme résident au Chaudron avec sa femme a a été interpellé après avoir battu sa compagne et violé à plusieurs reprises sa fille de 15 ans.
Condamné à 18 années de réclusion criminelle en première instance le 4 septembre dernier, l’homme est jugé pour des viols commis sur sa fille et des violences sur sa femme. C’est d’une voix timide et embrouillée que l’accusé s’est exprimé ce matin devant la cour d’appel.
Décrit comme intellectuellement faible par les experts, l’homme a du mal à répondre aux questions du président tout comme à comprendre les témoignages de sa mère et de sa fille. Le médecin de famille, qui n’a pas répondu à la convocation du tribunal, et le petit ami de la victime n’étaient pas présents ce matin pour témoigner. Sans la version de ces deux personnages clés de l’affaire, le président envisage un report du procès.
Le cas échéant, la procédure d’appel devrait s’achever ce mardi. Les jurés de la Cour d’Assises se prononceront à l’issue des plaidoiries de la partie civile et de la défense. L’accusé pourrait se voir infliger une peine plus lourde qu’en première instance.