La mairie de Paris propose une extension de cinq hectares de Roland-Garros pour conserver le seul tournoi du Grand Chelem sur terre battue, menacé de délocalisation hors la capitale, selon un plan publié mercredi par le Figaro.
PARIS (AFP) - La mairie de Paris propose une extension de cinq hectares de Roland-Garros pour conserver le seul tournoi du Grand Chelem sur terre battue, menacé de délocalisation hors la capitale, selon un plan publié mercredi par le Figaro.
Cette extension passerait par un enjambement de l’autoroute A13 et l’utilisation des serres d’Auteuil.
Le stade Roland-Garros, situé porte d’Auteuil (XVIème arrondissement), ne dispose que de 8,5 hectares environ, contre 16 à 20 hectares pour les trois autres tournois du Grand Chelem (Melbourne, Wimbledon, US Open).
Il en résulte un problème de circulation pour les spectateurs, qui a amené la Fédération française de tennis à envisager une délocalisation à Versailles, Gonesse, Marne-la-Vallée ou Evry. La FFT tranchera lors d’une assemblée générale en février 2011.
Pour l’inciter à maintenir le tournoi à Paris, la mairie propose, selon le Figaro, de récupérer les courts publics du Fonds des Princes, situés dans le prolongement de l’actuel stade, pour y construire un court de 3.000 places.
Elle propose aussi d’utiliser les serres d’Auteuil, situées juste à côté de Roland-Garros, pour des espaces de réception et un court semi-enterré de 3.000 places (porté à 7.000 le temps du tournoi grâce à des gradins provisoires), à la place de deux bâtiments de travail non classés de la Ville.
Un hectare, sans arbres, situé dans le bois de Boulogne, accueillerait un espace de relations publiques de tentes légères en face de Roland-Garros, de l’autre côté de l’autoroute A13.
Le Centre national d’entraînement et le Fonds des Princes pourraient s’installer à 400 m de Roland-Garros, sur l’actuel stade Georges Hébert, dont les activités seraient transférées sur l’hippodrome d’Auteuil.
L’actuel court numéro 1 (3.000 places) pourrait disparaître.
Pour répondre à une autre carence (pas de court à toit rétractable), le central Philippe-Chatrier pourrait être équipé de stores vénitiens.
Le plan local d’urbanisme (PLU) serait révisé pour porter le plafond du court à 31 mètres.
Autre possibilité : reconstruire, agrandir et couvrir le court Suzanne-Lenglen (10.000 places aujourd’hui).
Le permis de construire pourrait être déposé en avril 2012 et le nouveau Roland-Garros voir le jour pour le tournoi 2013.
L’édition 2010 commence dimanche, ses organisateurs tenant la veille une conférence de presse où sera évoquée une éventuelle délocalisation.