Quand Tsonga fustige le tennis en France

Toujours en délicatesse avec son coude, le chouchou des réunionnais est actuellement en convalescence. Absent de l’Open d’Australie, le garçon ne retournera sur les courts que mi-mars.

Lors d’un entretien accordé au quotidien sportif L’Equipe, ’Jo’ n’y va pas de main morte pour critiquer le tennis en France. Le garçon estime dans un premier temps qu’on ne crée pas les conditions pour donner confiance aux tennismen. "Dès qu’un gars ose parler de ses ambitions, on lui coupe les pattes. Laissez-le croire ce qu’il veut", s’emporte-t-il, en poursuivant dans sa lancée : "Depuis quelques mois, le climat n’est pas très porteur. Au lieu de trouver des solutions aux problèmes, on les ressasse. On entretient un climat négatif".

Même s’il ne l’évoque pas directement, la finale de la Coupe Davis perdue contre Federer et sa troupe, ainsi que et tous les commentaires qui en ont suivi est toujours au centre des préoccupations de Tsonga … "J’ai été beaucoup critiqué ces derniers temps. On a dit de moi : ’il a peur’. Peur de quoi ? Peur de qui ? Je n’ai pas peur moi. C’est quand même bizarre de penser ça", avance le principal intéressé. Il regrette que la presse et le public aient oublié ses débuts, entre un début de carrière catastrophique, jusqu’à sa première finale de Grand Chelem à l’Open d’Australie 2008 et qu’il fait parti des 15 meilleurs joueurs au monde : mondiaux : "On est quatre de la même génération à avoir été top 10. C’est du jamais vu en France, et pourtant on n’est pas des symboles de réussite".

Aussi Jo-Wilfried Tsonga a clashé les anciens joueurs qui les critiquent sans cesse : "s’ils savent tant de choses, s’ils sont si bons, pourquoi ne viennent-ils pas nous les apprendre ? On doit être le seul pays où les meilleurs anciens ne travaillent jamais avec les joueurs en activité. Y a pas de pont. Le lien, il n’est pas bon", juge-t-il. Yannick Noah doit apprécier.