Sébastien Ogier va débuter le rallye de Nouvelle-Zélande, le 25e de sa carrière en WRC, avec un moral gonflé à bloc par un bon début de saison qui lui a permis de franchir un cap dans sa Citroën C4, et le désir de continuer à apprendre... de plus en plus vite.
AUCKLAND (AFP) - Sébastien Ogier va débuter le rallye de Nouvelle-Zélande, le 25e de sa carrière en WRC, avec un moral gonflé à bloc par un bon début de saison qui lui a permis de franchir un cap dans sa Citroën C4, et le désir de continuer à apprendre... de plus en plus vite.
Seul représentant du Citroën Junior Team à Auckland, Ogier, 26 ans, a gagné son billet pour la Nouvelle-Zélande -un rallye qui n’était pas prévu dans son programme initial-, en alignant les performances de choix dans les quatre premières manches de 2010.
Après la Turquie (4e), le moniteur de ski des Hautes-Alpes pointait à la 5e place du championnat pilotes, derrière deux champions du monde (Loeb, Solberg) et deux pilotes Ford officiels (Hirvonen, Latvala), et devant Dani Sordo, le lieutenant officiel de Loeb chez Citroën Racing.
De quoi être satisfait après une saison 2009 mitigée, mal entamée mais bien terminée : "On est dans la continuité de la fin de saison 2009. On est repartis d’un bon pied avec une 5e place en Suède, sur un terrain qu’on découvrait, le podium au Mexique (3e), un super résultat, et une belle course en Jordanie, même si on n’a pas été récompensés par le résultat" (ndlr : 6e après s’être sacrifié pour balayer la piste devant Loeb).
En Turquie, Ogier a longtemps mené la course puis un pneu avant a explosé en pleine ligne droite le samedi après-midi. Olivier Quesnel, le patron de Citroën Racing, ne lui en a pas tenu rigueur. Un peu inquiet début 2009, Quesnel est désormais rassuré sur le potentiel de l’autre Sébastien et l’a même qualifié au Mexique de "futur grand".
"Si on regarde nos chronos depuis deux ou trois courses, on est la plus grande partie du temps dans le Top 3 et on se rapproche des tout meilleurs", disait Ogier à la fin du rallye de Turquie. Au bilan des temps scratch, seuls Loeb et Solberg devancent Ogier qui en a signé 12 dans les trois dernières manches.
Autour d’Auckland, ce sera moins évident : "Ce sera plus difficile qu ?en Turquie", dit Ogier, "car je vais découvrir un rallye que les autres pilotes connaissent déjà. Mais je suis impatient d ?être au départ car les routes de Nouvelle-Zélande sont parmi les plus belles du championnat du monde".
Avec son copilote Julien Ingrassia, Ogier continue de progresser à vitesse grand V mais il ne veut pas "s’enflammer". Repris de volée début 2009 par Olivier Quesnel, le champion du monde Junior-WRC 2008 a digéré la critique puis il a redressé la barre. Aujourd’hui, il est partisan de "ne pas trop en faire, car ça ne sert à rien de trop se presser".
Souvent comparé à Loeb depuis le début de sa carrière, Ogier essaie malgré tout de fignoler sa propre trajectoire, tout en "s’inspirant" du maestro alsacien : "La comparaison fait plaisir mais au fil des courses je me suis aperçu que ce n’est pas toujours bon de comparer deux carrières qui se font à des époques différentes, avec des adversaires différents".
Lucide et appliqué, Ogier n’oublie pas de remercier ses partenaires, les constructeurs successifs et la fédération française (FFSA). "La plupart sont devenus des amis et ils ont leur part dans cette réussite, souligne-t-il. Je veux leur montrer qu’ils ont eu raison de me faire confiance".