La crise économique ne frappe pas que la Formule 1. Dans l’île, les sponsors désertent les parcours de rallye. Résultat : à Saint-Joseph, pour la deuxième étape du championnat de la Réunion, seul un team officiel a pris le départ.
Malik Unia illustre, bien malgré lui, la crise traversée par le rallye réunionnais. Le pilote péi, tenant du titre de champion de la Réunion, a été lâché par le groupe Caillé, son sponsor. L’entreprise connaît actuellement d’importants problèmes financiers et ne pouvait continuer à investir dans une discipline très coûteuse.
Malik Unia, qui avait réalisé, avec sa Peugeot 207 S 2000, le meilleur temps lors de la première étape du championnat de la Réunion de rallye, s’est donc retrouvé sans voiture. Le sportif n’a pas baissé les bras pour autant mais concourt désormais avec une BMW M3 datant de 1987. Faute de moyens suffisants, le pilote lutte désormais pour figurer dans le top 10.
Alors que l’année dernière, plusieurs voitures sponsorisées prenaient le départ du championnat, cette année, seul Olivier Payet bénéficie encore d’un team officiel. Le coureur et sa Fiat Punto Abarth peuvent compter sur le soutien d’une équipe de mécaniciens qualifiés et des pièces de rechange à volonté.
Les équipes privées sont désormais plus que majoritaires dans le championnat de la Réunion de rallye. Et les conséquences sont évidentes : hier, lors de la première étape du rallye de Saint-Joseph, une centaine de pilotes étaient au départ mais la moitié seulement a réussi à boucler le parcours.
De nombreuses interrogations planent désormais sur le rallye réunionnais : la baisse de niveau est-elle inévitable ? La passion suffira-t-elle à combler l’absence de sponsors ? Face à la crise, des solutions pourraient être envisagées, comme celle du plafonnement des budgets.
Comme attendu, le rallye de Saint-Joseph s’est révélé difficile pour Malik Unia, qui a dû se contenter de la huitième place. Philippe Maître et Laurent Descamps remportent la cinquième édition de cette course en 1’40’’32.
Farouk Moullan et Abdoul Patel pointent à la deuxième position avec 27 secondes de retard sur la Renault Clio des premiers. Samuel Bellon et Christophe Tonru se hissent à la troisième marche du podium.