L’écurie Red Bull a donné la leçon à ses concurrents dimanche en Principauté, signant un nouveau doublé au Grand Prix de Monaco et reprenant la tête des classements constructeurs et pilotes, que Mark Webber, vainqueur de la course et Sebastian Vettel mènent ex-aequo.
MONACO (AFP) - L’écurie Red Bull a donné la leçon à ses concurrents dimanche en Principauté, signant un nouveau doublé au Grand Prix de Monaco et reprenant la tête des classements constructeurs et pilotes, que Mark Webber, vainqueur de la course et Sebastian Vettel mènent ex-aequo.
Après quatre premières courses bien en-deçà des attentes, l’écurie austro-britannique a enfin fait fructifier le potentiel de sa voiture. Car Red Bull, de l’aveu général, dispose de la monoplace la plus rapide. Mark Webber le démontre depuis le Grand prix d’Espagne.
Ultra-dominateur à Barcelone - il s’était qualifié avec une seconde de marge sur tout le plateau, hormis Vettel, puis avait dominé la course sans partage -, il a récidivé sur le légendaire tracé urbain monégasque, entre yachts rutilants et voitures de luxe.
"Pour sûr, je ne suis pas en manque de confiance en ce moment, a réagi l’Australien. J’ai connu deux courses qui se sont bien passées. Si on répète cela trois, quatre, cinq ou six fois d’affilée, ce sera une bonne tendance", a-t-il commenté, plein de retenue.
Avant de lâcher : "C’était le rêve de ma vie de gagner à Monaco. C’est celui de n’importe quel pilote de F1. C’est un moment très particulier. Chaque victoire est spéciale, mais celle-ci l’est un peu plus", ravi d’avoir "contrôlé la course de l’avant".
De fait, Webber a semblé disposer d’une certaine marge sur tous les autres concurrents. Ramené à trois reprises dans le peloton par l’intervention de la voiture de sécurité, l’Australien s’est à chaque fois détaché de ses poursuivants avec une facilité déconcertante.
Comme à Barcelone, Vettel n’a pas paru capable de contester sa domination. Deuxième, après avoir dépassé Robert Kubica au départ - "le moment clé" de sa course, selon l’Allemand -, il a ensuite géré les assauts du Polonais, que l’étroite piste monégasque rendait compliqués.
"A Monaco, il est difficile de doubler. Je savais que si je ne commettais aucune erreur bête, que je sortais bien des virages et que préservais mes pneus, il n’aurait aucun moyen de le faire. Je me suis concentré là-dessus. Ca a fonctionné", a expliqué Sebastian Vettel.
"Nous avons fait notre maximum. Mais ce n’était pas suffisant pour gagner. Mark était un peu meilleur", a-t-il observé, ajoutant, plein d’ironie, que sa deuxième place, nantie de 18 points, n’était "pas un désastre complet". D’autant que ces points lui permettent de prendre la tête du classement, ex-aequo avec Webber.
Troisième, Robert Kubica (Renault) s’est montré satisfait de son résultat, malgré la troisième position perdue dès le départ. "Personne n’aurait mis un euro sur nous avant le début de la saison. Là, nous avons réussi à mettre deux fois la voiture sur le podium. Nous montrons que nous avons le bon rythme, surtout à Monaco", a-t-il affirmé.
Felipe Massa (Ferrari) a terminé 4e en Principauté, devant Lewis Hamilton (McLaren, 5e). Parti depuis les stands en raison d’un bris de châssis lors des qualifications samedi, Fernando Alonso, initialement doublé par Michael Schumacher dans la dernière ligne droite, est parvenu à terminer sixième après avoir été rétabli à son rang par la FIA. Il reste ainsi dans le sillage des deux pilotes Red Bull au classement du championnat pilotes.
En revanche, le tenant du titre, Jenson Button est le grand perdant du jour. Contraint à l’abandon au troisième tour, il abandonne la tête du Championnat.
Pénalisé de 20 secondes pour sa manoeuvre effectuée au retour de la voiture de sécurité, +Schumi+ a été rétrogradé à la 12e place, alors que son coéquipier Nico Rosberg passe 7e, les deux Force India d’Adrian Sutil et Vitantonio Liuzzi deviennent 8e et 9e... et Sébastien Buemi (Toro Rosso) marque son premier point en 2010.
