Brice Izzo qui se produira Samedi 17 Mai au Stade de l’Est à Saint Denis dans le cadre du festival motorshow.
Le communiqué :
Si vous pensiez que la moto servait uniquement à aller bosser ou frimer aufeurouge, vous n’avez jamais vu Brice Izzo en action. Ce type n’a visiblement jamais reçu le mémo disant que les roues étaient censées rester en contact avec la terre. Àcroire qu’il confond sa motocross avec un trampoline. Oui, Brice Izzo, c’est unpeul’équivalent motorisé d’un funambule sous stéroïdes. Un pilote de FMX(FreestyleMotocross) qui a décidé un jour que rouler droit, c’était trop simple, et que s’envoyer en l’air à dix mètres du sol avec 100 kilos de ferraille entre les jambes, c’était unplande carrière raisonnable.
Né à Marseille et résidant désormais en Corse—ce qui explique déjàbeaucoup de choses en matière de tempérament —Brice a grandi dans unenvironnement où la passion pour la moto se transmet comme l’accent : naturellement et bruyamment. Petit frère du célèbre Remi Izzo (un des initiateurs du FMXdans l’hexgone et en Europe), il a vite compris que pour exister dans l’ombre de son aîné, il allait falloir faire mieux que des wheelings sur le parking du Leclerc. Et plutôt que dese lancer dans une carrière de footballeur comme tout Marseillais qui se respecte, il achoisi la voie plus périlleuse mais infiniment plus spectaculaire : le FMX, ce sport oùle but n’est pas de battre un chrono, mais d’éviter la chute avec style.
Quand Brice décolle d’une rampe, il le fait avec la nonchalance d’un type qui part chercher du pain. Sauf qu’au lieu de revenir avec une baguette, il revient avecune série de figures hallucinantes comme le backflip, le superman seat grab, ouletoujours très rassurant nac-nac no-foot can-can. Si vous n’y comprenez rien, c’est normal : ce sont des figures inventées par des gens qui n’aiment ni leurs vertèbres, ni leur tranquillité. Ce qui frappe avec Brice Izzo, c’est cette impression qu’il pourrait faire ses tricks en robe de chambre avec un café à la main. Il dégage une aisanceprovocante, comme si la gravité était une suggestion vaguement ennuyeuse à laquelleseuls les gens normaux doivent obéir. Il ne pilote pas sa moto : il valse dans les airs avec elle, et elle revient, soumise, entre ses jambes.
Il a remporté des compétitions, bien sûr. Des X-Games à quelques championnats européens, en passant par des shows qui font trembler les stades. Mais on serait bien en peine de vous sortir une liste exhaustive, pour la simple raisonqueBrice Izzo n’est pas un collectionneur de trophées. C’est un dealer d’adrénaline. Lepanache, c’est sa came. Et il s’en injecte à chaque saut.
Hors des stades, Brice Izzo reste fidèle à lui-même : gentil comme un nounours, mais avec la conversation d’un mec qui voit régulièrement la vie à l’envers (au sens littéral). Son humour est à l’image de ses tricks : borderline. Il a ce petit côtégrande gueule du Sud, qui assume de faire du bruit, mais qui derrière la déconnecache un vrai pro, exigeant, précis, et farouchement accro à la perfection. Il passe des heures à peaufiner ses envols, ses atterrissages, ses angles, ses vitesses de rotation.
C’est l’homme qui parle le mieux le langage des rampes, un artiste du chaos, un poète du backflip, et un inconscient de génie. Il roule, il vole, il plane, il retombe(en général sur ses roues), et il recommence. Parce qu’au fond, il n’a jamais été fait pour rester les pieds sur terre.