Une voiture, les améliorations, les équipements spécifiques, les frais de participation, la facture s’alourdit rapidement. Mais pour les 97 équipages, le budget n’est pas le même.
Près d’une centaine de pilotes et leur co-pilotes s’apprêtent à dévaler sur les routes de l’île pour le Tour Auto. Mais pour certaines équipes, s’engager dans ce rallye est synonyme de lourds sacrifices.
De nombreux équipages n’ont qu’un budget très restreint. Eux ne se battent pas pour la victoire ou la gloire. Ils veulent réaliser un rêve d’enfants, vivre l’excitation d’une course automobile. Plusieurs arrivent ensuite à pérenniser leur place dans le paddock au fil des années, à force de persévérance et de travail acharné.
Nicolas Virama est préparateur de voitures de course. Il vient épauler les frères Hélène qui repartent à l’aventure cette année. Pour eux, l’assemblage des parties modifiées, les réglages, ne peuvent se faire que la nuit.
En sortant de leur travail, ils se donnent rendez-vous au garage. Là, ils peuvent passer des heures le nez dans le moteur, jusqu’au petit matin. Car eux, ne peuvent pas débourser des milliers d’euros et doivent compter avant tout sur leurs propres connaissances et s’appuyer sur des mécaniciens passionnés près à donner de leur temps.
Pour acheter une voiture de course, il faut avoir un capital de départ allant de 10 000 à 20 000 euros. À cela s’ajoute les frais d’entretien et de participation au rallye.
Et pour amortir ces coups, les pilotes sont à la recherche de sponsors. Ces équipes de bas de tableau, ne peuvent espérer que des contrats leur rapportant qu’entre 200 et 1 000 euros. Certains peuvent aussi s’appuyer sur la générosité de leur entourage.
Pour les frères Hélène, la publicité qu’est le Tour Auto séduit les entreprises car il est suivi par un public très large qui sera encore présent lorsque la Peugeot 206 CC n°71 s’élancera à son tour de nombreuses minutes après les leaders.