Le Stade Toulousain a souffert mais est parvenu à faire chuter (26-16) la province irlandaise du Leinster, tenante du titre, samedi au Stadium, et s’est offert la sixième finale de Coupe d’Europe de rugby de son histoire, qu’il disputera le 22 mai au Stade de France.
TOULOUSE (AFP) - Le Stade Toulousain a souffert mais est parvenu à faire chuter (26-16) la province irlandaise du Leinster, tenante du titre, samedi au Stadium, et s’est offert la sixième finale de Coupe d’Europe de rugby de son histoire, qu’il disputera le 22 mai au Stade de France.
En finale, les Toulousains affronteront le vainqueur de l’autre confrontation irlandaise entre Biarritz et le Munster, dimanche à Saint-Sébastien (Espagne).
Deux scénarios sont possibles pour les triple champions d’Europe toulousains, par ailleurs toujours dans la course pour le titre en Top 14 : une troisième finale franco-française, après en avoir remporté deux contre Perpignan en 2003 et le Stade Français en 2005, ou une revanche de la cruelle finale de Cardiff en 2008 abandonnée au Munster.
En attendant, le Stade Toulousain a encore livré une prestation inégale pour accrocher sa sixième finale, un record de l’épreuve. Sur un terrain rendu capricieux par la pluie battante ayant précédé l’échange, les Français ont longtemps souffert face à l’excellente mécanique dublinoise.
"On est très, très heureux parce que cela a été très, très dur. On a eu cette saison parfois de bonnes premières mi-temps, parfois de bonnes secondes (périodes). On a eu la réaction voulue de l’ensemble du groupe", a déclaré le manageur toulousain Guy Novès, visiblement très ému après la rencontre.
Dominateurs en mêlée et appliqués en touche, les Toulousains échouaient d’abord à concrétiser et ne devaient compter que sur la nervosité irlandaise pour inscrire des points.
"Nous avons donné trop de pénalités. Nous avons été plutôt bon en défense mais nous n’avons su que faire du ballon quand nous l’avons eu. La mêlée a aussi été un problème", a regretté l’entraîneur du Leinster, Michael Cheika.
David Skrela, élu homme du match, ouvrait la marque à la 5e minute pour un hors-jeu irlandais. Il récidivait dix minutes plus tard sur une faute dublinoise dans la zone de plaquage.
Avec une troisième tentative réussie de l’ouvreur, pour une mêlée adverse dominée et déliée, l’avance devenait intéressante. Mais Byron Kelleher s’appliquait à remettre les Irlandais dans la partie en offrant trois points à l’ouvreur Shaun Berne sur une faute d’antijeu. Dans la foulée, une passe mal appliquée de Skrela mettait Servat dans l’embarras et Berne réduisait la marque à 9-6 à la pause.
Après un essai refusé à Maxime Médard, incisif dès son entrée en jeu, un doute envahissait les tribunes du Stadium quand l’arrière Rob Kearney égalisait sur une nouvelle faute de Kelleher.
Mais le Stade Toulousain possède, en cette fin de saison, un homme providentiel en la personne de Yannick Jauzion. Le centre profitait d’une percée initiale de Fritz, relayée par Clerc, Poitrenaud et Skrela, pour inscrire en force un premier essai oxygénant.
Skrela transformait et, bien décidé à faire oublier ses deux échecs sur pénalité, profitait d’un lancement de jeu bien exécuté et d’une brèche dans la défense dublinoise pour aller aplatir entre les poteaux.
Ne restait plus qu’à conserver l’avance, à défaut de l’aggraver. Poitrenaud s’illustrait en défense en privant Kearney d’un essai mais le Leinster revivait sur un magnifique coup de pied de recentrement de Brian O’Driscoll qui amenait l’essai du 3e ligne Jamie Heaslip.
Sous la menace d’une égalisation par un essai transformé, les Toulousains se remettaient à l’ouvrage et Skrela profitait d’une mêlée victorieuse pour incsrire une nouvelle pénalité et donner une avance définitive à ses troupes.
