Agen, après trois ans de purgatoire en Pro D2, a, sous la houlette du duo Christian Lanta - Christophe Deylaud, validé son billet pour rejoindre le Top 14, élite du rugby, la saison prochaine, en battant dimanche avec bonus (34-11) le Lyon OU, son principal rival pour la première place.
AGEN (AFP) - Agen, après trois ans de purgatoire en Pro D2, a, sous la houlette du duo Christian Lanta - Christophe Deylaud, validé son billet pour rejoindre le Top 14, élite du rugby, la saison prochaine, en battant dimanche avec bonus (34-11) le Lyon OU, son principal rival pour la première place.
De retour à Agen à l’été 2008, les deux entraîneurs s’étaient donné trois ans pour faire remonter le club aux huit Boucliers de Brennus -le dernier en 1988- au plus haut niveau du rugby hexagonal. Deux saisons auront suffi pour redonner du lustre au SUA.
Battu à domicile par Oyonnax (18-15), l’an passé, en demi-finale d’accession, Agen s’est, cette fois, placé très tôt aux avant-postes du classement pour faire quasiment la course en tête.
Plus gros budget de Pro D2 avec 6,7 millions d’euros mais aussi plus jeune groupe (24 ans de moyenne d’âge), Agen a fait preuve d’une incroyable régularité pour obtenir cette consécration.
Le club a surtout prouvé qu’il était capable de réalisme. Il s’est appuyé sur une défense de fer, avec 18 essais encaissés en 27 journées, et sur un pack de feu, à l’instar de sa puissante troisième ligne (Monribot-Fonua-Badenhorst).
"On n’a jamais vraiment tout maîtrisé mais on a su gagner les matches importants", résume Lanta, qui vient de prolonger son bail agenais jusqu’en juin 2012, tout comme Deylaud.
Premier au classement général, Agen a collectionné les honneurs : meilleure attaque (697 points), meilleure défense (349 pts), plus grand nombre de bonus glanés (16, dont 11 offensifs).
Preuve de l’engouement suscité par le jeu, le stade Armandie a enregistré la plus grosse affluence de Pro D2 avec une moyenne de plus de 9.000 spectateurs et a affiché complet pour ce sommet face au LOU (12.800 places).
Plutôt épargné par les blessures, le club cher à Albert Ferrasse, longtemps président de la Fédération française de rugby (FFR), possède dans ses rangs des marqueurs d’essais comme Fonus ou Caucaunibuca.
Capables de s’imposer à Bordeaux-Bègles avec le bonus offensif (15-29), ou de gagner à Lyon (9-10), concurrent déclaré à la remontée, les Agenais, auteurs d’une première phase exceptionnelle (12 succès et 3 défaites bonifiées) ont marqué leur empreinte dès la mi-parcours avec 10 longueurs d’avance sur Oyonnax.
Et si le début 2010 était plus délicat avec des revers successifs à La Rochelle et à Aurillac, le Sporting a laissé passer l’orage pour mieux rebondir au printemps et repousser ses rivaux.
Cette saison a vu la confirmation du talent du capitaine Badenhorst, du prometteur Monribot et du surpuissant Fonua, mais également l’éclosion du jeune arrière Dulin, pur produit du terroir agenais.
Désormais l’avenir leur appartient et dans la coulisse, entraîneurs et dirigeants s’activent pour étoffer l’effectif. Courrent et Moala (tous deux de Biarritz), Mach et Shvelidze (Montauban), Kouider (Pau), Machenaud (Bordeaux-Bègles), Cazeaux (Mont-de-Marsan) et Manu Ahotaeiloa (Stade toulousain) ont déjà signé un pré-contrat pour les deux prochaines saisons.
De quoi voir venir la saison 2010-2011 avec plus de sérénité pour ce retour parmi l’élite.