Après l’annonce de la création de la Super Ligue par des clubs dissidents, des gouvernements européens ont très vite réagi. Afin de soutenir l’UEFA, la France veut mettre la pression et modifier le droit européen.
Le monde du football est actuellement perturbé par l’annonce d’une Super Ligue européenne. Dans un communiqué du dimanche 18 avril, 12 clubs dissidents ont annoncé créer cette compétition alors que l’UEFA a proposé la réforme de la Ligue des Champions et l’a adoptée.
Des gouvernements ont très vite réagi après l’annonce de cette Super Ligue. Avant cette déclaration, Emmanuel Macron a fait savoir son opposition au principe même de la compétition.
"L’Etat français appuiera toutes les démarches de la LFP, de la FFF, l’UEFA, et de la FIFA pour protéger l’intégrité des compétitions fédérales qu’elles soient nationales ou européennes", a, ainsi, expliqué l’entourage du chef de l’Etat.
Contacté par le journal Le Parisien, lundi, l’Elysée a réitéré sa volonté de voir le projet capoter. "Il y a urgence à agir", a insisté l’exécutif en faisant part de sa volonté d’initier des discussions avec ses partenaires européens.
La question de modification du droit européen, afin d’essayer de conforter l’UEFA dans les mesures qu’elle pourrait prendre, a été également évoquée. L’entourage d’Emmanuel Macron a, de ce fait, énoncé plusieurs pistes dont une directive européenne qui préciserait l’exception sportive et restreindrait la liberté d’entreprendre dans le domaine.
Pour avoir plus de précisions, le journal a contacté le cabinet du secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Clément Beaune, mardi matin. Une perspective plus lointaine a été énoncée : la présidence française de l’Union européenne, au premier semestre 2022.
Le cabinet a expliqué qu’il s’agirait de trouver une législation européenne qui renforcerait la législation sur le modèle de financement des petits clubs et appuierait les structures existantes. Toutefois, rien ne peut autant assurer si ce texte bloquerait réellement juridiquement ce projet de Super Ligue ou donnerait des armes supplémentaires à l’UEFA.
Par ailleurs, Clément Beaune, a indiqué, mardi matin, qu’il faut agir beaucoup plus vite que par des textes législatifs. "Je souhaite que la pression politique soit exercée", a-t-il annoncé sur France Info en appelant l’UEFA à prendre "des mesures les plus fermes dans les jours qui viennent". Outre l’Elysée, les gouvernements, britannique, italien ou encore, espagnol sont également contre le projet. Un engagement salué par la France.
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