La France doit confirmer dimanche les progrès dans l’animation offensive et corriger les scories en défense à l’occasion de son deuxième volet de préparation au Mondial-2010 contre la Tunisie à Radès, un match qui pourrait pousser Henry encore un peu plus vers un statut de remplaçant.
SOUSSE (AFP) - La France doit confirmer dimanche les progrès dans l’animation offensive et corriger les scories en défense à l’occasion de son deuxième volet de préparation au Mondial-2010 contre la Tunisie à Radès, un match qui pourrait pousser Henry encore un peu plus vers un statut de remplaçant.
L’heure n’est déjà plus aux expérimentations à moins de deux semaines du lancement de la Coupe du monde et du premier match contre l’Uruguay pour les Bleus, le 11 juin.
Vendredi et samedi soir, à l’entraînement à Sousse, Raymond Domenech a reconduit le 4-3-3 victorieux aligné mercredi à Lens contre le Costa Rica, battu 2 à 1.
Mis à part le retour de Lloris dans les buts aux dépens de Mandanda, le sélectionneur avait replacé les titulaires de mercredi : Sagna, Gallas, Abidal, Evra - Gourcuff, Toulalan, Malouda - Govou, Anelka, Ribéry.
Henry, comme à Lens, était donc dans l’équipe des remplaçants. Le capitaine emblématique aux 119 sélections et 51 buts devra-t-il s’asseoir sur le banc le 11 juin face à l’Uruguay ? Le temps presse pour ce joueur de 32 ans. Après la Tunisie, il n’y aura plus qu’un seul match de préparation contre la Chine, à La Réunion, le 4 juin.
Et sa saison ne plaide pas pour lui : au Barça, Pep Guardiola ne l’a pas considéré comme un titulaire.
Autre mauvais signe pour l’ancien joueur d’Arsenal, c’est Evra qui portait le brassard de capitaine mercredi à Lens. Et qui l’a gardé quand +Titi+ est entré en seconde période à la place d’Anelka. "Pat (Evra) a les qualités pour être un bon capitaine", s’était contenté d’indiquer Domenech devant la presse après le match à Lens.
Le grand gagnant de cette nouvelle donne est donc pour l’heure Anelka, l’ex-enfant terrible du football français, aux relations orageuses avec les sélectionneurs des Bleus, lui qui avait été écarté des trois dernières coupes du monde (1998, 2002, 2006). +Nico+ pourrait savourer une belle revanche sur le tard, à 31 ans (65 sélections, 14 buts).
En défense, la Tunisie devrait être un nouveau test pour la charnière Gallas-Abidal, notamment pour le premier nommé, dont la saison s’était finie le 31 mars sur une blessure au mollet gauche. Gallas avait bien tenu son rang la première période face au Costa Rica, avant d’être remplacé par Squillaci selon un programme bien établi. Domenech avait prévu de le faire jouer 45 minutes contre le Costa Rica, une heure contre la Tunisie et 90 minutes contre la Chine.
L’engagement et la vitesse des "Aigles de Carthage" devraient offrir à Gallas un traitement autrement plus rude que celui du Costa Rica, en dépit du modeste classement tunisien (55e rang Fifa, la France est 9e). Abidal, lui, devra travailler ses automatismes en défense centrale, alors qu’il joue sur le côté au Barça. Il faut rappeler que jusqu’ici la France n’a jamais pu aligner plus de deux fois la même défense centrale depuis l’Euro-2008.
Y-a-t-il des places à prendre dans le 4-3-3 ? Le milieu en triangle, avec Toulalan en sentinelle de la défense et Gourcuff et Malouda au soutien des attaquants, semble bien en place.
C’est sans doute en attaque à droite que la concurrence pourrait jouer à plein régime. Govou, un des fidèles des campagnes de Domenech, en dépit de ses hauts et bas en club à Lyon, tient pour l’instant la corde. Mais derrière lui, Valbuena, arrive lancé. Entré à la 66e minute face au Costa Rica, +Le Petit+, comme l’appelait Gerets, avait marqué le but la victoire à la 83e.
