Javier Garcia/Shutterstock/SIPA
La demande de l’ONG Amnesty International a été soutenue par d’autres organisations de défense des droits humains concernant les mauvaises conditions de travail des ouvriers qui travaillent sur les chantiers liés au Mondial au Qatar.
Amnesty International a demandé jeudi à la Fifa de verser au moins 440 millions de dollars (419 millions d’euros) aux ouvriers migrants. Cette somme sera versée en guise de compensation à ces employés "maltraités" au Qatar, pays hôte du Mondial-2022 de football. La requête de l’ONG a obtenu le soutien d’autres organisations de défense des droits humains. Elle a été formulée après les nombreuses critiques sur la lenteur de la réaction de l’instance dirigeante du football face aux mauvaises conditions de travail des ouvriers sur les chantiers liés à la coupe du monde dans le riche État du Golfe. "La Fifa devrait consacrer au moins 440 millions de dollars (environ 418 millions d’euros) à la réparation des dommages subis par les centaines de milliers de travailleurs migrants victimes de violations des droits humains au Qatar pendant les préparatifs de la Coupe du monde 2022", est-il indiqué dans le communiqué d’Amnesty.
Dans les détails, cette somme permettra d’indemniser les travailleurs et les protéger de futurs abus. Elle servira notamment à régler les salaires impayés, les frais de recrutement "illégaux" et "exorbitants" ainsi que les dommages causés par les accidents du travail. L’ONG basée à Londres a encouragé la Fifa à "travailler avec le Qatar" pour la mise en place d’un programme de réparation complet avec la participation des ouvriers, des syndicats, de l’Organisation internationale du travail (OIT) et la société civile. En réponse à cette demande d’Amnesty, la Fifa a assuré qu’elle évaluait sa proposition et d’autres ONG.
Le Qatar est vivement critiqué depuis qu’il s’est vu attribuer l’organisation de la Coupe du monde. D’importantes réformes ont été alors menées comme l’abolition du système de parrainage ou l’instauration d’un salaire minimum horaire. Le pays conteste avec fermeté les bilans des morts sur les chantiers avancés par des médias internationaux.
Voir notre dossier sur le football
