L’OM a caressé du bout du pied l’exploit que tout le monde lui promettait. Son manque de réalisme et l’efficacité insolente des attaquants milanais l’ont finalement placé dans une situation inconfortable avant un déplacement déjà capital à Madrid dans quinze jours. Sur ce qu’ils ont montré tout au long de la rencontre, les joueurs de Deschamps n’ont pas à rougir de cette défaite (1-2). Ils ont répondu présent dans l’engagement. Il leur faudra se montrer bien moins naïfs. Ils l’ont été contre leur principaux adversaires pour la deuxième place, comme nous les présentait José Anigo avant le match.
Les choix payants de Leonardo
On disait l’AC Milan mal en point, prenable. La première période livrée par les Rossoneri a démontré l’inverse et le mérite en revient d’abord à Leonardo. Silvio Berlusconi voulait voir Ronaldinho. L’entraîneur milanais n’a pas hésité à sortir l’ancien Parisien - au même titre qu’Huntelaar - pour relancer les inusables Seedorf et Inzaghi. Coaching payant. Les deux ’’vétérans’’ ont été à l’origine et à la conclusion des deux buts (28e, 74e). Sur l’ouverture du score, dans un Vélodrome soudain silencieux, les Marseillais ne pouvaient que regretter un marquage lâche, eux qui avaient débuté la rencontre pied au plancher, multipliant les décalages et les débordements. Les intentions étaient marseillaises, les occasions milanaises, à l’affût du moindre contre par l’intermédiaire du duo Pato - Inzaghi.
L’OM a du caractère, mais...
Comme face au Mans samedi, les Phocéens ont prouvé qu’ils avaient du caractère. Le début de la seconde période s’est résumé à un attaque-défense, avec pour récompense un but de Heinze sur un coup franc de Cheyrou (49e). Paradoxalement, c’est au moment où leur domination a été la plus forte que Niang et ses équipiers se sont laissés piéger par le réalisme glaçant des Transalpins. Malgré le remplacement d’un Lucho bien décevant par Ben Arfa (76e) et de nouvelles situations chaudes sur Storari, pris d’assaut, Marseille ne reviendrait plus. Sans exploit à Madrid, il sera dur de croire en la qualification.
LES TOURNANTS DU MATCH
28e : Après un joli numéro de Pato, Seedorf adresse un centre côté gauche pour Inzaghi, absolument seul au second poteau. L’international italien trompe Mandanda du plat du pied (0-1). 49e : Dès la reprise, l’OM se voit enfin récompensé de ses efforts par l’intermédiaire de Heinze, décisif de la tête sur un coup-franc de Cheyrou (1-1). 74e : Inzaghi se montre plus prompt que Diawara sur un nouveau centre de Seedorf et sonne la fin des espoirs marseillais.
L’homme du match : Il est inusable ! A 36 ans, Filippo Inzaqhi a une nouvelle fois prouver qu’il avait largement le niveau pour évoluer sur le front de l’attaque milanaise. Toujours bien placé, il a été le bourreau de l’OM ce soir en s’offrant un doublé.
Sources : Lequipe.fr/sport.fr