Illustration - Gabrielle CEZARD/SIPA
Le paysage du football professionnel français pourrait connaître une transformation majeure. Lundi, Philippe Diallo, président de la Fédération Française de Football (FFF), a dévoilé un projet de réforme ambitieux.
Cette initiative fait suite aux récentes difficultés rencontrées par la LFP, notamment concernant les droits de diffusion télévisuelle.
Le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo prévoit un plan de transformation majeur du football professionnel en France. Selon les informations rapportées par France24, ce projet prévoit la disparition de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Elle fera place à une société commerciale contrôlée par les clubs, à l’image de la Premier League. "On va passer d’une ligue qui était une association loi de 1901 à une société commerciale dont les clubs seront les actionnaires", indique le patron du football français. Chaque club disposerait d’une voix au sein d’un conseil d’administration, supprimant le rôle central du président. Ce modèle vise à impliquer davantage les clubs dans les décisions stratégiques concernant le football professionnel en France.
La Fédération ne serait pas écartée. Elle conserverait un rôle stratégique grâce à une "golden chair" lui assurant un droit de veto sur les décisions importantes. Elle récupérerait également des compétences aujourd’hui détenues par la LFP, comme la commission de discipline, la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) et la commission d’arbitrage. Cette réforme permettrait aussi de renforcer la régulation sur la multipropriété des clubs. L’introduction d’un plafonnement salarial fait également partie des changements. La garantie d’une évaluation juste des transferts entre clubs appartenant à un même actionnaire sera intégrée à la nouvelle gouvernance.
Ce projet, s’il avance selon le calendrier souhaité, pourrait entrer en vigueur à partir de la saison 2026-2027. Philippe Diallo a évoqué cette date comme la plus optimiste, tout en soulignant les obstacles législatifs possibles. La ministre des Sports, Marie Barsacq, a confirmé une "trajectoire à moyen-long terme". Le chantier est donc lancé, mais sa mise en place dépendra fortement du contexte parlementaire et des négociations à venir.