La saison va débuter vendredi 9 août. Stéphanie Frappart, le premier arbitre féminin en Ligue 1 va officier en tant qu’arbitre centrale. "Le plus dur commence, je sens que je suis attendue au tournant", lance-t-elle.
Stéphanie Frappart, une passionnée du football a rêvé d’arbitrer une finale de Coupe du monde et des matchs en Ligue 1. Après avoir brillé lors de la finale entre les Américaines et les Hollandaises, la femme de 35 ans a été titularisée pour la saison de Ligue 1. Elle devient, ainsi, le premier arbitre féminin dans cette Ligue.
Au micro de la chaîne FranceInfo, Stéphanie Frappart a souligné que cette promotion est une étape, pas un aboutissement. Elle a ainsi raconté avoir arbitré, au début, en tant que passionnée du foot. "Au départ, je n’arbitrais pas pour devenir arbitre de Ligue 1", a-t-elle annoncé en précisant être dans un groupe de 23, cette année. Et être dans le groupe, "c’est aussi une reconnaissance de mes compétences". À cette occasion, elle a, également, évoqué avoir gravi les échelons un par un. "Arriver en Ligue 1, forcément, c’est une consécration. Il y a très peu d’élus", a-t-elle confié.
Malgré les 76 matchs de Ligue 2 et deux Coupes du monde féminines, Stéphanie Frappart se sent, tout de même, attendue au tournant en Ligue 1. Elle a expliqué que la pression est différente et le plus dur commence. "Je sais très bien que je vais devoir faire ma place. Je sais très bien que ce n’est pas facile, quel que soit l’arbitre, que ce soit moi ou un autre", a-t-elle affirmé.
Lors de son stage de préparation à Clairefontaine, la femme a senti que ses confrères, arbitres ont été bienveillants. Mais la réalité est toute autre sur le terrain avec les insultes, y compris de la part des joueurs. Sur ce sujet, elle a été très explicite en disant que l’insulte ne sera nullement acceptée, que l’on soit un arbitre homme ou femme. "Si j’entends des insultes, qu’elles soient misogynes ou non, dans tous les cas, elles seront sanctionnées", a-t-elle prévenu.
Interrogée sur la différence entre les matchs féminins et masculins, Stéphanie Frappart a avoué qu’arbitrer des filles reste un peu différent d’arbitrer des hommes, surtout dans la réaction des joueuses. "Il y a un peu moins de vices, ça c’est sûr", a-t-elle argumenté. Tout de même, selon ses dires, il y a eu quelques situations à la Coupe du monde féminine, où les femmes ont réagi, un peu, comme les hommes. "À nous de rester forts et fortes". Durant cette interview, elle a aussi annoncé qu’elle prépare toujours tous les matchs avec le même professionnalisme. "Maintenant, je suis vite passée à autre chose, c’est-à-dire la première désignation et la saison de Ligue 1 qui arrive", a-t-elle conclu.
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