La règle de l’avantage du but à l’extérieur a été introduite en 1965. L’UEFA a décidé de la supprimer 56 ans après.
Depuis des années, la règle l’avantage du but à l’extérieur, introduite en 1965, et récompensant l’exploit de marquer dans l’enceinte adverse en football, a été très critiquée.
Le comité exécutif de l’UEFA a de ce fait, décidé d’entériner son abandon jeudi, "dès les phases de qualification de la saison 2021/22", rapporte L’Express. Cette mesure concerne toutes les compétitions interclubs chez les hommes, les femmes et les juniors, selon l’instance.
Désormais, si 2 équipes ont marqué le même nombre de buts sur l’ensemble des matchs aller-retour, elles disputeront deux périodes de prolongation de 15 minutes et, si nécessaire, une séance de tirs au but. Avec ce changement, la fréquence de telles séances devrait être augmentée, note le journal.
L’UEFA a expliqué que l’avantage du but à l’extérieur n’apparaissait plus justifié. Effectivement, cette instance a observé une réduction progressive de l’écart entre victoires à domicile ou à l’extérieur (de 61%/19% à 47%/30%), depuis "le milieu des années 1970". Un écart entre le nombre moyen de buts inscrits par match à domicile et à l’extérieur a été également constaté.
De nombreuses causes ont été évoquées. Entre autres, l’instance a cité une meilleure qualité des terrains et des tailles standardisées, une amélioration des infrastructures des stades. Il y a également des conditions de sécurité optimisées, une attention accrue apportée à l’arbitrage, ainsi que des conditions de voyage, plus confortables.
Le patron de l’instance, Aleksander Ceferin a apporté plus de précision concernant cette prise de décision. "La suppression de cette règle a été débattue lors de diverses réunions de l’UEFA ces dernières années", a-t-il expliqué. Selon ses dires, de nombreux entraîneurs, supporteurs et autres acteurs du football ont remis en question son équité bien qu’il n’y ait pas eu d’unanimité.
Le dirigeant slovène a par ailleurs indiqué que l’avantage du but à l’extérieur avait fini par "aller à l’encontre de son objectif initial", puisqu’il dissuade désormais les équipes à domicile d’attaquer, notamment lors des matches aller, car elles craignent d’encaisser un but qui donnerait un avantage crucial à leurs adversaires.
Par ailleurs, il y a aussi "l’injustice, particulièrement en prolongations, d’obliger l’équipe à domicile à marquer deux fois lorsque l’équipe à l’extérieur a inscrit un but", ajoute Aleksander Ceferin.
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