Luis Fernandez, spécialiste des opérations commandos pour redresser des clubs, entamait mercredi soir son nouveau défi à la tête de la sélection d’Israël par un match amical en Uruguay, premier adversaire de la France lors du Mondial-2010 en Afrique du Sud.
MONTEVIDEO (AFP) - Luis Fernandez, spécialiste des opérations commandos pour redresser des clubs, entamait mercredi soir son nouveau défi à la tête de la sélection d’Israël par un match amical en Uruguay, premier adversaire de la France lors du Mondial-2010 en Afrique du Sud.
Quelle ironie du sort pour l’ancien milieu de terrain international (60 sélections, 6 buts) qui avait postulé en janvier pour succéder à Raymond Domenech à la tête des Bleus après la Coupe du monde !
Laurent Blanc s’est vite détaché comme favori et Fernandez a fini par accepter l’offre de la Fédération israélienne début mars.
L’objectif : "qualifier la sélection pour l’Euro-2012". Une tâche compliquée, sachant que l’équipe n’a plus disputé de compétition internationale depuis le Mondial-1970.
En termes de football, Israël n’est pas la terre promise, mais ce n’est pas non plus un terrain inconnu pour Fernandez, qui a entraîné le Betar Jérusalem de novembre 2005 à mai 2006.
Le natif de Tarifa (Espagne) a qualifié ce club, parmi les plus populaires du pays en Coupe de l’UEFA et a aussi "découvert de nombreux jeunes joueurs, comme le milieu de terrain Maor Melixon", aujourd’hui en sélection, souligne l’attaché de presse de l’équipe d’Israël Nimrod Suzin.
"Les joueurs israéliens ont des qualités", abonde Fernandez.
"Ils s’améliorent. Certains jouent en Europe, à Liverpool, l’Espanyol ou Benfica. Des équipes jouent la Ligue des champions comme le Maccabi Haïfa. Il faut voir ce qui leur manque pour passer le dernier cap. C’est pour ça que c’est intéressant de se mesurer à des équipes comme l’Uruguay ou le Chili", qu’Israël rencontrera dimanche, ajoute-t-il.
Sur le terrain, l’ex-entraîneur du Paris-SG, de l’Athletic Bilbao, de l’Espanyol Barcelone et du Betis Séville, dirige ses nouvelles troupes tantôt en français, tantôt en espagnol, avec l’aide de son adjoint Tal Banin, ancien partenaire à Cannes, ou du gardien de Majorque, Dudu Aouate.
Ce séjour en Uruguay lui rappelle aussi un peu l’équipe de France, même s’il assure que l’encadrement des Bleus ne lui a pas demandé d’informations sur leur premier adversaire dans le Mondial.
Et il est plutôt pessimiste concernant le parcours des hommes de Raymond Domenech.
"Ce n’est pas une sélection qui présente des garanties en terme de jeu et de joueurs. Elle peut s’améliorer mais ça me paraît compliqué. Il peut toujours y avoir des surprises, mais alors qu’elles arrivent rapidement, car en ce moment, la situation est très compliquée", analyse-t-il.