"Ni moi-même, ni mon successeur, ni le futur sélectionneur n’oublieront ce qui s’est passé et tout le monde veillera à ce qu’il (Anelka, ndlr) ne puisse plus jouer en équipe de France", a déclaré le président démissionnaire de la FFF.
Jean-Pierre Escalettes a également expliqué qu’il n’avait pas été mis au courant des insultes adressées par l’attaquant des Bleus au sélectionneur Raymond Domenech, également présent à cette audition, ne l’apprenant que lorsqu’elles avaient été publiées.
"Pour ma part, je ne l’ai su que (...) lorsque cela a transpiré dans +l’Equipe+. Dès que je l’ai su, et après avoir effectué un minimum de vérifications (...), j’ai immédiatement sanctionné l’auteur de cette insulte", a déclaré Escalettes, précisant même qu’un joueur lui avait "dit que les propos tenus étaient pires que ceux rapportés".
De son côté, Raymond Domenech a dû expliquer pourquoi il avait refusé de serrer la main de Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur sud-africain, à la fin du match France-Afrique du Sud (1-2).
"J’aurais sans doute dû être hypocrite, comme tous ceux qui s’insultent tout en continuant à s’asseoir à la même table pour dîner, a dit Domenech. Ma réaction n’est peut-être pas glorieuse mais j’ai défendu des valeurs, les miennes et celle de l’équipe de France. On n’a pas le droit d’insulter l’équipe de France."
Le Brésilien avait notamment déclaré que la France ne devait pas être "là" et que la main de Thierry Henry était "une honte pour le football" après la qualification des Bleus face à l’Eire (1-1 a.p.) grâce à un but de William Gallas précédé d’une main flagrante d’Henry le 18 novembre dernier au Stade de France.
Enfin, Raymond Domenech a également évoqué son salaire. "Je n’accepte pas d’être traîné dans la boue du fait de mes revenus. Mon salaire (qui serait d’environ 50.000 euros mensuels, hors primes, ndlr) correspond au SMIC des sélectionneurs dans le monde. Personne n’a le droit de m’agresser sur ce point", a-t-il conclu.
Dès mercredi, certaines déclarations avait été rapportées en direct sur Twitter par le député UMP de Haute-Savoie Lionel Tardy, présent à l’audition, avant qu’il ne soit rappelé à l’ordre par sa collègue UMP Michèle Tabarot, présidente de la commission des Affaires culturelles.
"Domenech : la Une de l’Equipe a tout déclenché...", "Escalettes : je répondrai avec franchise, dur pour moi, bus de la honte, enfants gâtés et pourris, gouvernance...", avait écrit Tardy sur son compte Twitter, ajoutant "Je suis le traître qui twitte...et je l’assume".
