Même s’il n’a pas encore eu l’occasion de marquer, Dimitri Payet est optimiste quant à son avenir dans l’OM, son nouveau club. Il se confie dans une interview sur ses débuts avec le club phocéens.
L’international réunionnais s’est mis très vite en diapason avec les autres joueurs de l’Olympique de Marseille. Depuis son arrivée, il a déjà pu s’intégrer parfaitement dans le mécanisme du jeu phocéen, très fluide et avec beaucoup de mouvements en perspective.
Au sein de l’OM, il faut s’attendre à de fréquentes permutations, reconnaît-t-il. « C’est ce que demande le coach. Il nous laisse pas mal de liberté, comme à Lille. L’essentiel est de se replacer à la perte du ballon. Les trois joueurs derrière l’attaquant savent qu’ils ne doivent pas rester figés ; pour un défenseur, c’est plus facile de toujours défendre devant le même attaquant. En bougeant, on peut perturber la défense adverse. Ça vient naturellement selon le déroulement d’une action », explique l’ancien lillois dans une interview accordée à la Provence.
Question fluidité, le jeu est déjà bien structuré entre lui et Mathieu Valbuena. Avec lui, Payet avoue se sentir plus « en complémentarité » qu’ « en concurrence ». « Je ne le vois pas comme un concurrent. C’est un atout pour l’équipe, on ne peut que prendre du plaisir à ses côtés. Il est au cœur du jeu, je suis plus souvent à la finition », se plaît-il à commenter.
Lui de poursuivre, « nous sommes dans le même registre, nous aimons le ballon, le beau jeu, en une ou deux touches. On se trouve bien, c’est difficile de ne pas s’entendre avec un tel joueur. En sélection, déjà, on a joué ensemble. Ça permet d’affiner les automatismes ».
La pré-saison n’a pas été très concluante pour l’OM.
A Parme, le club a encore perdu face aux Italiens. Le coup a été dur mais pour Payet, cet amical a été plutôt une autre occasion de «
rectifier certaines choses ». L’enjeu avant le début de la Ligue 1 était surtout de «
retrouver un bloc, de la fluidité, des occasions, du mouvement dans les trente derniers mètres ». Donc, malgré ce 3è échec en 5 matches, Payet estime que son équipe est «
sur la bonne voie ».
Par rapport à son jeu, l’amical à Parme semble avoir été une révélation pour la nouvelle recrue de l’OM. « Je me suis senti mieux », confie-t-il avec un optimisme infaillible pour les prochaines rencontres durant lesquelles il compte mettre en avant ses qualités. « Je peux encore faire mieux. Je dois marquer. Je me projette sur ce point au cours de ces deux dernières semaines de préparation ». Ses atouts ? Il pense que cela réside dans sa capacité à « pouvoir frapper de loin, de près, du droit, du gauche ». « J’utilise cette arme, je la travaille », poursuit-il.
Avec l’Olympique de Marseille, l’aventure n’est qu’à ses débuts pour Payet, et son coach aura de nombreuses occasions d’apprécier le talent du Réunionnais. Comme il le dit si bien : « Je peux évoluer aux trois postes, c’est important d’avoir une palette étendue et de donner plusieurs solutions au coach. La position de départ, c’est une chose, l’évolution en cours de jeu en est une autre. À droite, je m’y retrouve forcément dans un match ».
Le prochain défi pour le Réunionnais sera maintenant de faire ses preuves au stade emblématique du Vélodrome. « J’ai hâte d’y être. J’ai toujours privilégié les clubs avec une belle ambiance, un beau public », lance-t-il tout excité à l’idée de pouvoir y rejouer le 17 août prochain même si avec le stade, les souvenirs sont plutôt amers. « Je me souviens d’un 3-0, pris en demi-finale de coupe de France, avec Nantes, et la défaite de l’an passé avec Lille », dit-il. Mais toujours est-il, ce stade reste un lieu de convoitise pour lui. « Le jour où j’ai signé, je suis passé devant le stade. On m’avait parlé des travaux. C’est impressionnant ! », raconte-t-il dans cette interview.