Natacha Pisarenko/AP/SIPA
Le procès sur les circonstances de la mort de Maradona a été déclaré nul après la révélation qu’une juge avait participé à un documentaire non autorisé. Cette décision relance les interrogations sur l’impartialité de la justice et retarde la quête de justice pour la légende du football argentin.
Le procès concernant la mort de Diego Maradona a été annulé après la récusation de la juge Julieta Makintach. Cette dernière a été impliquée dans la production d’un documentaire sur le procès, compromettant ainsi son impartialité. Le président du tribunal de San Isidro, Maximiliano Savarino, a déclaré la nullité du procès, estimant que la participation de la juge avait porté préjudice à toutes les parties.
Cette décision signifie que le procès devra recommencer avec un nouveau tribunal, ce qui pourrait entraîner des mois de retard. Les familles des victimes, notamment les filles de Maradona, ont exprimé leur frustration face à cette situation. L’affaire met en lumière les défis liés à l’impartialité judiciaire et à la médiatisation des procès sensibles.
Diego Maradona est décédé en novembre 2020, à l’âge de 60 ans, des suites d’une crise cardiorespiratoire aggravée par un œdème pulmonaire. Il se remettait d’une opération neurochirurgicale dans une maison de convalescence à Tigre, près de Buenos Aires (Argentine).
L’accusation soutient que sa mort aurait pu être évitée, et parle même d’"assassinat" par négligence. Sept professionnels de santé, dont médecins et infirmiers, sont poursuivis pour ne pas avoir assuré un suivi adéquat. Ils encourent des peines allant jusqu’à 25 ans de prison, mais réfutent toute responsabilité. Certains évoquent un intérêt financier derrière ces manquements. Ce procès, très médiatisé, soulève des questions cruciales sur la prise en charge médicale et les responsabilités entourant la fin de vie de la star argentine.
L’annulation du procès a provoqué une vive émotion parmi les proches de Diego Maradona. Jana, l’une de ses filles, a exprimé son mécontentement face à cette nouvelle étape judiciaire. "Je les déteste", a-t-elle dit. Veronica Ojeda, ancienne compagne du défunt, a qualifié la situation de "scandaleuse". Ce report prolonge l’incertitude et la souffrance des familles, qui espéraient une conclusion rapide. Cinq ans après la disparition de Maradona, la justice peine toujours à rendre un verdict définitif. Cette affaire reste un symbole fort des défis liés à la vérité et à la mémoire d’une icône du football mondial. Les prochains mois seront cruciaux pour que justice soit enfin rendue.
Sources : France24, Eurosport
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