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Non-respect des salariés, exploitation salariale, racisme…, la nouvelle société chargée de la sécurité de l’équipe de France au Qatar est sous les feux des projecteurs.
La sécurité de l’Equipe de France durant la Coupe du monde au Qatar est désormais assurée par Groupe Security System Certis International (GSSCI) après la révocation de United Security Services au mois de septembre. Cette dernière a été accusée d’exploitation de salariés dans un reportage de l’émission Complément d’enquête sur France 2. La société est en effet pointée du doigt pour des scandales à répétition dans le traitement de ses agents en majorité originaires du Kenya et d’Ouganda. Le site d’information Marianne évoque des logements médiocres et trop petits, des traitements racistes, une exploitation salariale avec de nombreuses heures supplémentaires non réglées ou encore un confinement dans des conditions extrêmes de promiscuité durant le pic de la crise du Covid-19.
Ces dysfonctionnements ont été relevés sur la base de plusieurs témoignages dont celui de Malcolm Bidali, un ancien agent de sécurité chez GSSCI, rapporte 20 Minutes. Il a notamment dénoncé les mauvais comportements de l’entreprise. Une démarche qui lui a valu une convocation par son supérieur pour être amené et interrogé par des agents du renseignement qatari, a-t-il expliqué. "Un jour, nos managers nous ont interpellés en nous lançant : ’Hey, les gorilles’. Or il n’y a aucun moyen de se défendre contre le racisme ordinaire", a confié un jeune homme de 30 ans.
La FFF avait fini par se séparer du sous-traitant de l’hôtel de l’équipe de France pour la Coupe du monde au Qatar, après notre #ComplementDenquete
Nous avons enquêté sur cet étrange nouveau prestataire. Révélations à ne pas manquer ce soir après notre portrait de Didier #Raoult pic.twitter.com/OgQywlZhU5
— Tristan Waleckx (@tristanwaleckx) November 17, 2022
GSSCI se démarque aussi par la violence de son fonctionnement. Le jeune homme de 30 ans raconte : "Un jour, nos managers nous ont interpellé en nous lançant : ’Hey, les gorilles’. Or il n’y a aucun moyen de se défendre contre le racisme ordinaire. Ici, la société est comme ça."
— Marianne (@MarianneleMag) November 16, 2022