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La Juventus Turin s’est imposée à Cagliari (0-2). La rencontre a été marquée par des cris de singe entonnés par une partie des tifosi sardes à l’encontre des joueurs Blaise Matuidi et Moise Kean, juste au moment de fêter un but...
Le match de Championnat en Italie entre Cagliari et la Juventus Turin a été marqué mardi par des incidents racistes, plus précisément des cris de singe proférés par une partie des tifosi sardes, visant le milieu de terrain français de la Juventus Blaise Matuidi, son coéquipier Moise Kean et le latéral Alex Sandro. Pendant le match, tous les trois ont été visés par ces cris racistes. Après le second but inscrit par Kean, les cris ont redoublé d’intensité.
Selon les informations rapportées par L’Equipe, Kean a fêté son but immobile et bras écartés devant un virage du stade de Cagliari. Il a ensuite été encadré par ses équipiers et ramené vers le centre du terrain. En même temps, Blaise Matuidi très énervé, a été vu en train de discuter avec son entraîneur Massimiliano Allegri et faire de grands gestes vers le même virage. Le joueur a ensuite discuté quelques instants avec l’arbitre. Par la suite, le match a été interrompu brièvement puis le speaker du stade a diffusé un message invitant les spectateurs à cesser ces cris.
La polémique s’est poursuivie après le match, concernant les propos de Leonardo Bonucci, coéquipier de Kean et Matuidi et auteur du premier but du match. Il a affirmé que : "Kean sait que quand il marque, il devrait fêter ça avec ses équipiers. Il sait qu’il aurait pu faire quelque chose de différent". "Il y a eu des cris racistes après le but. Blaise les a entendus et était en colère. Je pense que la faute est partagée à 50-50. Moise n’aurait pas dû faire ça et le virage n’aurait pas dû réagir comme ça", a-t-il expliqué.
Après le match, Matuidi a tweeté, mardi dernier, une photo de Kean avec le message : "Bianco+Neri #Notoracism", alors qu’il avait déjà été victime de cris racistes en janvier 2018, toujours à Cagliari.
L’entraîneur de la Juve, Massimiliano Allegri, a tenu également un discours analogue : "Il (Kean) doit éviter certaines façons de fêter ses buts, ou comme l’autre fois, sa talonnade contre l’Udinese. Il faut avoir un grand respect de ses adversaires. C’est un garçon qui doit apprendre et j’espère qu’il comprendra vite. Je n’ai pas entendu les cris car j’étais dans le match, je ne justifie pas ce qui s’est passé, mais il ne faut pas souligner des choses qui ont malheureusement toujours existé".
Tommaso Giulini, le président du club sarde, a préféré défendre sa "boutique" qu’assumer un problème à Cagliari. Il a affirmé : "Personne n’a rien entendu jusqu’au but. Certains joueurs de la Juve m’ont dit en privé que Kean a fait une erreur. Si Bernardeschi avait exulté de la sorte, la réaction du stade aurait été exactement la même, idem si Bonucci avait fait les mêmes scènes que Matuidi".
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