Nasser al-Khelaifi/SIPA
Le président du PSG et de beIN Media est soupçonné d’avoir participé à une affaire de corruption. D’après la justice suisse, il aurait voulu s’attribuer des droits de diffusion de deux Coupes du monde de football.
En tant que directeur du groupe beIN Media, Nasser Al-Khelaïfi est soupçonné par les autorités suisses de "corruption privée active". Son implication dans l’acquisition des droits télés pour les Mondiaux de football de 2026 et 2030 est mise en cause. Le célèbre président du PSG aurait ainsi corrompu Jérôme Valcke (ancien numéro 2 de la FIFA) afin qu’il lui accorde les droits de diffusion pour les zones du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
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Le Qatari de 43 ans se retrouve actuellement à Berne pour être entendu ce mercredi 25 octobre 2017. Le président de beIN Media a réussi à venir en Suisse en toute discrétion et a commencé son audition sans que les journalistes ne se ruent sur lui. Le ministère public de la Confédération suisse (MPC) est en charge de l’audition. "Nous avons commencé à interroger le prévenu vers 9 h 45 (heure française) ce matin dans le bureau du procureur général de Suisse", a indiqué André Marty, porte-parole du procureur. Toujours d’après lui, la consultation pourrait prendre des heures en raison des traductions nécessaires au cours de l’audience, mais également des multitudes de questions que le tribunal souhaite poser à Nasser Al-Khelaïfi.
Par rapport à cette affaire de corruption, Nasser Al-Khelaïfi ne s’est pas prononcé publiquement. Toutefois, son avocat Me Francis Szpiner avait déclaré que son client "contestait toute corruption" et appelait à une audition rapide. Jérôme Valcke a déjà été entendu par la justice suisse et a nié être impliqué dans ce délit. "Je n’ai rien reçu de Nasser", a-t-il affirmé devant les juges. Le scandale a éclaté le 12 octobre 2017 quand la justice suisse a déclaré avoir ouvert une enquête pour "corruption privée" présumée dans l’attribution des droits médias des Coupes du monde 2026 et 2030.
L’entourage de Nasser Al-Khelaïfi se dit confiant quant au résultat du jugement. D’après eux, beIN Media n’avait pas de concurrent pour l’acquisition des droits concernés, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Certains soutiennent même que la FIFA détient le contrat "le plus avantageux possible" par rapport à celui proposé par le média sportif.
Source : Europe 1, L’Équipe, 20 Minutes
