Les révélations scandaleuses au sein de la Fifa font la Une des médias internationaux. Aujourd’hui, l’on sait que des enveloppes de 40 000 dollars ont été distribuées avant la présidentielle de 2011.
Scandale à la Fifa. Neuf élus de l’instance mondiale du football, ainsi que cinq de ses partenaires, ont été inculpés mercredi par la justice américaine. Tous sont soupçonnés de corruption. Dans la foulée, la Fifa a suspendu temporairement 11 de ses membres, dont son vice-président Jeffrey Webb. L’actuel président de la Fifa, Sepp Blatter, ne fait pas partie des personnes interpellées. Lors d’une conférence de presse, le procureur fédéral en charge de l’affaire a assuré que ces interpellations ne sont "que le début de l’effort, pas la fin".
Ce jour, 20 Minutes en dévoile un peu plus sur les documents de justice publiés mercredi concernant cette affaire de corruption au sein de la Fifa. Selon le quotidien, plusieurs responsables auraient reçu chacun 40 000 dollars (36 000 euros) de pots-de-vin quelques semaines avant d’élire le président en 2011. "Le but de ces 40 000 dollars était de pousser les membres de la Fédération caribéenne à voter pour le "co-conspirateur numéro 7" (ndlr Jack Warner, ancien vice-président de la Fifa) à l’élection à la présidence de la Fifa du 1er juin 2011", explique la justice américaine.
Le paiement de ces "avantages pécuniaires" aurait été réalisé par Jack Warner lui-même et la Confédération asiatique de football, candidat à cette élection. Ce dernier n’est pas nommé par la justice américaine dans ces documents. En 2011, la Fifa a en outre suspendu Mohamed Bin Hamman, un Qatari qui était le patron de la Confédération asiatique de football, après la découverte de premiers éléments montrant ses tentatives de paiements de pots-de-vin pour pousser sa candidature.
Cette affaire intervient au pire moment pour la Fifa. En effet, le sulfureux président Sepp Blatter doit en fin de semaine être reconduit à la tête de l’institution pour la cinquième fois consécutive dans un contexte marqué, entre autres, par la très controversée attribution de la Coupe du Monde au Qatar. Comme le précise L’Equipe, Sepp Blatter sera opposé au prince jordanien Ali Bin Al Hussein ayant fait l’objet lui-même de tentatives de corruption au sein même de l’institution.