L’entraîneur de Montpellier ne veut pas disputer une qualification européenne, alors que son club est toujours en lice. Selon les observateurs, il s’agit d’une erreur de communication.
Généralement, Rolland Courbis est un homme très habile en communication. Mais alors que Montpellier peut toujours espérer un avenir européen, si Paris gagne la Coupe de France et qu’il souffle la sixième place à Bordeaux, son manque d’ambition se découvre, selon les observateurs, à travers cette erreur de communication.
Lorsque l’entraîneur n’éprouve "aucun regret" à l’idée de ne pas disputer la Coupe d’Europe après la défaite de Saint-Etienne (1-0), le discours est incompréhensible pour les supporters. La moyenne de spectateurs est l’une des plus basses de France (12 020), tout comme le taux de remplissage du stade (42%).
Les propos de l’entraîneur tranchent avec l’ambition du club qui se dévoile dans son excellent bilan sportif depuis 2008-2009, et par l’investissement dans les infrastructures au centre d’entraînement remis entièrement à neuf.
"Jouer la Ligue Europa la saison prochaine, c’est trop tôt. En revanche, faire un gros championnat et un bon parcours dans une Coupe et se qualifier celle d’après, ça serait mieux pour nos jeunes qui ne sont pas encore prêts", se défend Rolland Courbis.
Sur le fond, l’entraîneur n’a pas tort. Les 123 qualifiés en Coupe d’Europe depuis 1998-1999 ont perdu en moyenne trois places la saison suivante. Mais au final, seuls six européens ont connu la relégation la même année.