Après le meurtre du capitaine des Bafana Bafana, la fédération sud-africaine de football appelle à collecter les armes à feu illégales contre une amnistie.
Comme le rapporte la presse francilienne, les armes collectées seront fondues pour ériger un monument en hommage à Senzo Meyiwa. Rappelons que ce dernier, capitaine de l’équipe de foot de l’Afrique du Sud mais également gardien de la formation, a été victime d’un cambriolage ayant mal tourné il y a quelques semaines. Le jeune homme n’avait que 27 ans.
"Plus nous recevrons d’armes, plus la statue sera grande", a dit Dominic Chimhavi, porte-parole de la fédération. Lors du ‘dépôt’ des armes, il n’y aura aucune arrestation, ni de question posée, "parce que si on pose des questions, les gens auront peur", explique l’homme en poursuivant dans sa lancée : "on a perdu un tel héros, notre capitaine, notre gardien de but, vous comprenez. Cette mort a vraiment touché le pays, les gens sont unanimes. N’oubliez pas que (...) le Orlando Pirates (le club du défunt) c’est notre Liverpool ou notre Manchester United à nous". "Et les types disent ‘Non (...) maintenant on veut rendre ces flingues (...) mais on veut une amnistie. Trop c’est trop’", ajoute-t-il.
Dans le passé, l’Afrique du Sud a déjà organisé trois collectes volontaires d’armes illégales, à savoir en décembre 1994 puis 2005 et 2010. Mais le problème des armes à feu a persisté.
Le pays compte à peu près 1,8 million de propriétaires d’armes à feu déclarés et 3,2 millions d’armes légales d’après Gun Free SA. Quant aux armes en circulation illégale, ils sont chiffrés entre 400.000 et … 4 millions. Des armes ayant contribué à un grand nombre d’homicides.
"A chaque amnistie, des armes ont été rapportées. On peut faire mieux bien sûr mais c’est un moyen pas cher et relativement simple de retirer des armes des mauvaises mains", explique Natalie Jaynes, membre de l’ONG Open Society.