Diégo Maradonna, Roberto Bagio, Zenetti, Buffon, … Ces dieux vivants du foot étaient réunis lundi sur un terrain afin d’honorer un match de gala à la demande du Pape François Ier.
Selon Le Figaro, Maradona, Buffon, Baggio ont joué contre Zanetti, Del Piero, Trézéguet... Le "match interreligieux pour la paix" voulu par le pape François pour dépasser les discriminations religieuses et culturelles au Stadio Olimpico aura parfaitement respecté ses consignes. "Personne ne doit jouer sa propre partie", avait demandé le pape aux joueurs avant le début du match, dans un message vidéo depuis le Vatican. Dans un stade où régnait une réelle ferveur, mais seulement à moitié plein, les joueurs ont fraternisé et semblaient particulièrement détendus, même si le jeu manquait parfois de vigueur.
Le match s’est achevé sur un six-trois, l’équipe de Maradona, Roberto Baggio, Buffon ayant été battue par celle d’Alessandro Del Piero, David Trézéguet et Javier Zanetti. Le trophée, un olivier en métal argenté, a été remis aux gagnants. Pour clore la soirée, des joueurs ont lu dans huit langues un court manifeste pour la paix.
A l’ouverture, la chanteuse argentine Tini Stoessel, surnommée "Violetta", a interprété "Imagine" de John Lennon. Puis, des représentants de toutes les religions ont planté dans un grand pot blanc un olivier, symbole de la paix, comme l’avait recommandé François, avant les embrassades chaleureuses entre les joueurs et le coup de sifflet. Au total, une cinquantaine de joueurs de différentes religions étaient présents dans le stade, dont une dizaine d’anciens joueurs.
Dans l’après-midi, le pape avait exalté devant eux au Vatican "une culture de la rencontre" et des "valeurs universelles", transcendant religions et différences et qui se retrouvent dans le foot. Sans faire allusion aux nombreux conflits armés parfois dus à des rivalités religieuses, François Ier a souligné la possibilité pour les croyants de "conserver leur identité" dans le sport. "La religion doit être vecteur de paix, non de haine", a-t-il insisté. Le pape a salué les joueurs un à un, puis a posé au milieu d’eux, avec un ballon dans les mains.
Le match a été organisé par un autre Argentin, Javier Zanetti, fervent catholique et promoteur de cette idée née à l’occasion d’une rencontre avec François en 2013. Les joueurs avaient dû "souscrire un manifeste" par lequel ils adhéraient aux valeurs de paix, de tolérance religieuse et de dialogue.
La présence de joueurs israéliens a cependant provoqué le forfait de l’Égyptien Abou Treika, qui a refusé de jouer avec des "sionistes". Le nouveau sélectionneur de l’équipe d’Argentine Gerardo "Tata" Martino et l’entraîneur d’Arsenal Arsène Wenger avaient sélectionné les deux équipes, "Scholas" et "Pupi". Les fonds recueillis iront à un projet cher au pape à Buenos Aires, "Un’Alternativa di vita" qui soutient des enfants défavorisés.