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Un ancien nageur français se retrouve face à la justice pour une affaire de viol. Entre accusations et démentis, le procès à venir soulève de nombreuses interrogations.
Plus de trois ans d’enquête, des auditions, une instruction longue et complexe... Le parquet de Mulhouse a tranché. L’ancien nageur Yannick Agnel, médaillé olympique, est renvoyé devant la cour criminelle du Haut-Rhin. Il est accusé de viol sur une mineure de moins de 15 ans, des faits présumés remontant à 2016. À l’époque, il avait 23 ans. La victime supposée, elle, en avait 13. Le juge d’instruction a estimé qu’un procès devait avoir lieu. Le trentenaire est pour l’heure présumé innocent et peut faire appel de cette décision de renvoi s’il le souhaite.
Yannick Agnel ne nie pas avoir entretenu une relation avec la fille de son entraîneur de l’époque, Lionel Horter, alors qu’il était hébergé chez eux. Il a cependant évoqué une liaison amoureuse, consentie selon ses mots. Le nageur conteste l’idée d’une emprise ou d’un abus. Pourtant, les enquêteurs s’interrogent. Treize ans, c’est bien en dessous de la majorité sexuelle. Avant 15 ans, le consentement n’a pas de valeur légale.
Figure marquante de la natation française, Agnel porte désormais un fardeau judiciaire bien loin des podiums. À 33 ans, son nom revient dans l’actualité pour des raisons bien différentes de ses exploits. La présomption d’innocence reste de mise, mais l’annonce du procès ravive l’émotion autour de l’affaire. Comme le rapportent les médias, Yannick Agnel reste sous contrôle judiciaire en attendant le procès.
Sources : L’Equipe, Le Figaro