Tours est devenu champion de France de volley messieurs en battant Cannes 3 à 1 (25-21, 23-25, 25-19, 25-16) en finale retour samedi à Cannes
CANNES (AFP) - La saison de volley s’est achevée samedi par le sacre de Tours après quatre ans de domination parisienne sur le championnat de France. Ce qu’il faut retenir de l’exercice 2009-2010 en cinq points :
LE VAINQUEUR : Tours
Le Téwébé est un beau champion, dont personne n’a pu contester la supériorité. Le club a survolé la saison régulière, ne perdant que trois fois en trente matches, et a aussi gagné la Coupe de France pour un premier doublé. C’est l’équilibre entre les jeunes (N’Gapeth) et les vieux (De Kergret), entre les Français (Le Marrec) et les étrangers (David et Petr Konecny), qui explique le succès tourangeau, de nouveau au sommet six ans après son premier titre.
LA SURPRISE : Sète
Les jeunes Français sont montés en puissance dans un championnat habituellement dominé par les recrues étrangères. Cannes, avec un effectif presque entièrement tricolore (Castard, Pujol, Moreau...), s’est hissé sur la deuxième marche du podium et jouera la Ligue des champions, mais c’est surtout sa victime en demi-finale, Sète, qui a créé la sensation. S’appuyant lui aussi sur une majorité de jeunes Tricolores, dont le passeur Benjamin Toniutti (20 ans) et l’attaquant Baptiste Geiler (23 ans), l’Arago a pris la deuxième place de la saison régulière.
LE COUAC : Paris
La saison a marqué la fin d’un cycle glorieux pour le Paris Volley, vainqueur des quatre éditions précédentes. Comme chaque année ou presque, le club a vu partir des éléments majeurs à l’intersaison, mais cette fois-ci le recrutement n’a pas été à la hauteur. Du coup le passeur de l’équipe de France Yannick Bazin s’est retrouvé bien isolé et Paris n’a même pas réussi à finir dans les huit premiers de la saison régulière pour joueur les play-offs.
LE JOUEUR : David Konecny
Pour aller loin, il faut un "pointu" qui tienne la route. Les Tourangeaux l’ont retrouvé en David Konecny, un international tchèque de 27 ans au bras phénoménal. Il est le digne successeur du Bulgare Vladimir Nikolov, avec qui le Téwébé avait gagné son premier titre national (2004) et la Ligue des champions (2005). Reste à savoir combien de temps un tel crack fréquentera la Ligue A.
LA REVELATION : Earvin N’Gapeth
Le jeune attaquant de 19 ans s’était déjà fait remarquer l’année dernière à Tours, mais c’est cette saison que le fil de l’entraîneur Eric N’Gapeth s’est imposé comme un des tous meilleurs joueurs du championnat. Culotté, tonique, doté d’une détente qui compense une taille relativement modeste (1,94 m), il sert le plomb et explose le bloc adverse à l’attaque avec sa vitesse de bras. Comme il a aussi fait de gros progrès en réception, nul doute qu’il sera retenu par le sélectionneur Philippe Blain pour le prochain Championnat du monde en Italie en septembre.