Lors d’une conférence de presse organisée mardi soir, la procureure de Paris, Laure Beccuau a fait le point sur l’attaque mortelle d’un convoi pénitentiaire à la gare de péage d’Incarville (Eure). Que faut-il retenir ?
L’attaque d’un convoi pénitentiaire survenue ce mardi 14 mai à la gare de péage d’Incarville (Eure) a entraîné la mort de deux agents pénitentiaires et a grièvement blessé trois autres. L’attaque, perpétrée avec des armes lourdes, a permis à Mohamed Amra, un trafiquant de stupéfiants, de s’évader. Un important dispositif a été alors mis en place afin de retrouver le fugitif et les quatre hommes du commando. Lors de la conférence de presse tenue par la procureure de Paris, Laure Beccuau, les profils des victimes ont été précisés, rapporte Ouest France. L’un des agents décédés, âgé de 52 ans et père de jumeaux nés en 2003, avait le grade de capitaine et travaillait dans le pénitentiaire depuis 1996. La seconde victime, âgée de 34 ans et mariée, attendait la naissance d’un enfant. Les trois agents blessés sont âgés de 48, 52 et 55 ans, tous pères de famille. L’un d’entre eux est en urgence absolue et se trouve actuellement au bloc opératoire.
Mohamed Amra, 30 ans, a un casier judiciaire comportant 13 condamnations pour des vols aggravés et des extorsions, sans infraction à la législation sur les stupéfiants. Il purgeait plusieurs peines, dont trois ans d’emprisonnement pour association de malfaiteurs criminelle et violences avec arme, ainsi que 18 mois pour vol par effraction aggravée. Il était également mis en examen pour tentative d’extorsion avec arme, tentative d’assassinat, détention d’arme de catégorie B, meurtre en bande organisée, enlèvement et séquestration d’otage, et destruction par moyen dangereux en bande organisée. Avant son évasion, Mohamed Amra aurait tenté de scier les barreaux de sa cellule. Il devait être entendu par les enquêteurs pour cette tentative. Deux véhicules brûlés ont été retrouvés à proximité de l’attaque, l’un à Houetteville et l’autre à Gauville-la-Campagne, dont l’un avait été volé peu de temps avant. L’enquête est en cours pour déterminer leur lien avec l’attaque.
La procureure a exprimé son soutien aux familles des victimes et à la profession pénitentiaire, et a assuré que les autorités déploient tous les moyens nécessaires pour retrouver le fugitif et les membres du commando. Les actes violents commis lors de cette attaque exposent les fugitifs et leurs complices à des peines de perpétuité.
Voir notre dossier sur les faits divers en France