La Ligue de diamant, le nouveau circuit de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui débute vendredi à Doha, et ses "Ambassadeurs" doivent redonner un peu d’éclat au sport olympique N.1.
DOHA (AFP) - La Ligue de diamant, le nouveau circuit de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui débute vendredi à Doha, et ses "Ambassadeurs" doivent redonner un peu d’éclat au sport olympique N.1.
Pour remplacer la "trop européenne" Golden League, l’IAAF, qui se débat avec des soucis liés à la crise économique mondiale et un intérêt médiatique et populaire en baisse, a décidé d’ouvrir son circuit d’élite aux Etats-Unis et à l’Asie en passant de 6 à 14 meetings.
L’objectif est clair : étendre le rayonnement et créer des événements dans les 32 disciplines de l’athlétisme (16 messieurs et 16 dames) tout au long de l’été en réunissant les meilleurs athlètes, notamment cette saison sans rendez-vous mondial (JO ou Mondiaux).
Le principe est simple : les trois premiers de chacune des 16 épreuves au programme de chaque meeting marquent des points. En fin de saison, les athlètes ayant le plus de points dans leur épreuve respective remportent un trophée en diamant d’une valeur d’environ 10.000 dollars (environ 8.000 euros) et un chèque de 40.000 dollars (31.000 euros environ).
Et pour s’assurer des plateaux de choix, l’IAAF, qui dépense au total près de 6 millions de dollars pour ce circuit, s’est assurée par contrat la présence de 14 des meilleurs athlètes -les "Ambassadeurs"- qui doivent participer à au moins la moitié des réunions.
Ainsi le Jamaïcain Usain Bolt, le "bijou" actuel de l’athlétisme, fera ses débuts sur ce circuit à Shanghaï (23 mai) avant de fouler les pistes de New York, Lausanne, Paris, Londres, Zurich et Bruxelles.
Malheureusement, ce premier rendez-vous dans la fournaise du Qatar (plus de 35° attendu vendredi soir) manque quelque peu d’éclat.
Les organisateurs, déjà orphelins de Bolt, dont la seule présence leur assure la réussite d’un événement, ont aussi eu à déplorer les forfaits de trois Ambassadeurs.
L’Ethiopien Kenenisa Bekele se démène avec un mollet blessé depuis cet hiver, la perchiste russe Yelena Isinbayeva a décidé il y a un mois de faire une "pause à durée indéterminée" qui pourrait durer tout l’été. Et l’Américaine Sanya Richards, spécialiste du 400 m et désignée athlète féminine 2009, n’est pas suffisamment remise d’une blessure à une cuisse.
Il revient donc aux 4 Ambassadeurs restants, le Jamaïcain Asafa Powell (100 m), la Croate Blanka Vlasic (hauteur), l’Américaine Allyson Felix (400 m) et la Tchèque Barbora Spotakova (javelot) de lancer cette chasse au diamant.
Powell, l’ancien détenteur du record du monde, croit qu’il peut s’attaquer au record du monde de Bolt sur la ligne droite (9.58) même s’il sait que ce ne sera sûrement pas lors de cette première ligne droite de la saison.
Mais il espère que cette course lancera parfaitement son été qui doit notamment l’amener à croiser "l’Eclair" Bolt à Paris le 16 juillet.
Vlasic, la championne du monde de la hauteur et deuxième performeuse de l’histoire (2,08 m), est pratiquement seule à cette altitude, surtout en l’absence de l’Allemande Ariane Friedrich.
Sa quête dépasse la chasse au diamant et se concentre plutôt sur le record du monde de la Bulgare Stefka Kostadinova (2,09 m), vieux de 22 ans.
