L’athlète biélorusse Krystsina Tsimanouskaya, réfugiée en Pologne, affirme avoir échappé à un rapatriement forcé en Biélorussie après avoir critiqué ouvertement la Fédération d’athlétisme de son pays.
Le Comité international olympique (CIO) s’est prononcé ce vendredi sur l’affaire Krystsina Tsimanouskaya. Les deux entraîneurs de la délégation biélorusse aux Jeux olympiques de Tokyo ont reçu une sanction. En effet, ils se sont vus retirer leurs accréditations pour leur rôle dans ce dossier. "Une commission disciplinaire a été mise en place par le CIO dans le cadre de l’affaire Krystsina Tsimanouskaya pour clarifier les circonstances de ce qu’il s’est passé et le rôle joué par les entraîneurs Artur Shimak et Yury Maisevich", a déclaré l’instance olympique sur Twitter, propos repris par Franceinfo. Les deux entraîneurs ont ensuite quitté le village à la suite d’une demande du comité.
Après cette décision du CIO, le Comité olympique biélorusse a déclaré sur son site officiel qu’il défendait pleinement et continuerait de protéger les intérêts de tous les athlètes et entraîneurs biélorusses contre toute forme de discrimination. "Nous sommes ouverts à la poursuite du dialogue et collaborons étroitement avec le CIO pour comprendre les raisons de la décision qui a été prise", a-t-il ajouté dans un communiqué. Selon le Comité biélorusse, sous la direction de l’un des fils de l’autoritaire président Alexandre Loukachenko, la sanction du CIO est "provisoire" et que "la procédure se poursuit".
Tout a commencé le dimanche 1er août. Krystsina Tsimanouskaya a déclaré avoir échappé à un rapatriement forcé en Biélorussie. Quelques jours plus tôt, l’athlète biélorusse a lancé des critiques envers la Fédération d’athlétisme de son pays. Aidée par le CIO, elle s’est réfugiée deux nuits à l’ambassade de Pologne dans la capitale japonaise de peur de se retrouver en prison si elle rentrait en Biélorussie. Elle s’est actuellement réfugiée en Pologne qui lui a accordé un visa humanitaire. Spécialiste du 100 et du 200 m, cette athlète biélorusse figure parmi les signataires d’une lettre ouverte appelant à de nouvelles élections et à la libération de prisonniers politiques.
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