Sept ans après son unique sacre à domicile, Barcelone a enfin réussi à exporter son talent en remportant sa deuxième Euroligue de basket, dimanche à Paris-Bercy.
PARIS (AFP) - Sept ans après son unique sacre à domicile, Barcelone a enfin réussi à exporter son talent en remportant sa deuxième Euroligue de basket, dimanche à Paris-Bercy.
Avec ce sacre, acquis au cours d’une finale maîtrisée de bout en bout face à l’Olympiakos (86-68), le club catalan met fin à une longue quête et une vraie malédiction sur la scène continentale.
Toujours présent - c’était son onzième Final Four, un record - mais rarement gagnant à l’arrivée, le Barça avait perdu cinq de ses six premières finales, dont une face à l’Olympiakos, en 1997, et deux à Bercy, en 1991 et 1997.
Mais dimanche, la réussite a changé de camp, sous les chants des supporters catalans et... serbes, ceux du Partizan Belgrade, venus en renfort pour lutter contre la bruyante colonie grecque, l’ennemi commun.
Pour l’Olympiakos, c’est une cruelle désillusion puisque le club des richissimes frères Angelopoulos a mis des moyens énormes pour appâter des joueurs comme Teodosic, MVP de la saison, Kleiza, meilleur marqueur, ou encore Childress, Papaloukas ou Vujcic.
Avec une telle armada, le club du Pirée rêvait de succéder au Panathinaïkos Athènes, son rival honni éliminé avant même les quarts de finale. Mais le Barça, peut-être un chouia moins impressionnant sur le papier, lui a claqué la porte au nez grâce à un collectif et une cohésion supérieurs.
Grâce à ses produits maison comme Juan Carlos Navarro, déjà présent en 2003 et décisif dimanche (21 points), il a affiché ce supplément d’âme et de grinta qui fait souvent la différence dans les grands moments.
C’est sur ces vertus que le Barça a construit son succès, acquis d’abord et contre toute attente dans la raquette que les Catalans ont fermé à double tour.
"L’Olympiakos est l’équipe la plus physique d’Europe, limiter son influence sous les panneaux sera la clé du match", exposait l’entraîneur Xavier Pascual avant la finale. Ses joueurs l’ont entendu, livrant un effort titanesque en défense pour dresser un rideau de fer devant Schortsanitis et les autres armoires à glace grecques, prises à leur propre jeu.
Ainsi contrés sur leur point fort, les Grecs ont pris l’eau d’entrée (28-19, 10e, 47-36 à la pause) face aux Catalans emmenés d’abord par Pete Mickeal (14 points) avant que Navarro ne prenne le relais.
Une brève rébellion de l’Olympiakos, revenu à cinq points au milieu du troisième quart-temps, a été matée par Boniface Ndong et quelques flèches de Navarro ont permis au Barça de prendre de nouveau le large (64-50, 30e).
Avec un tel avantage, il ne restait plus qu’à contrôler. Les Catalans ont fait mieux que ça pour laisser l’Olympiakos, meilleure attaque d’Europe déplumée, très loin de ses standards habituels de 87,6 points par match.
C’est un sacre mérité pour le Barça, invaincu lors la première phase et qui n’a, au final, encaissé que deux défaites en vingt-deux rencontres.
"On n’a jamais caché nos ambitions, on n’a jamais cherché à les justifier non plus", assénait un Xavier Pascual maître de son sujet, à l’image de tout le basket espagnol, champion du monde, d’Europe avec sa sélection et enfin redevenu roi en son royaume dimanche en Euroligue.
