Le Français Jean-Marc Mormeck a battu aux points l’Américain Fres Oquendo lors de son deuxième combat chez les poids lourds, jeudi à la Halle Carpentier, à Paris.
PARIS (AFP) - Le Français Jean-Marc Mormeck a battu aux points l’Américain Fres Oquendo lors de son deuxième combat chez les poids lourds, jeudi à la Halle Carpentier, à Paris.
Après Vinnie Maddalone en décembre, le Français remporte ainsi un deuxième succès dans cette nouvelle catégorie dans laquelle il a des ambitions affichées : obtenir une chance pour un championnat du monde.
Alors que son premier combat cet hiver avait été laborieux, il a fait montre de beaucoup d’explosivité face à un boxeur doté d’une allonge de 15 cm supérieure à la sienne.
Même si les juges lui ont donné la victoire à l’unanimité (96/95, 96/95, 96/94), la partie a été loin d’être facile pour l’ancien champion du monde des lourd-légers WBA-WBC qui a eu bien du mal par moment à trouver la distance.
Craignant à juste titre la droite plongeante de l’Américain, Mormeck était partagé entre offrir une défense compacte tout en tentant de traverser la garde d’Oquendo.
Cette méchante droite qui lui causa bien des soucis dès la 3e reprise où, coincé dans les cordes, il fut un temps malmené et réussi à sortir de cette mauvaise passe grâce à son crochet du gauche.
Tout le combat s’est résumé à cette opposition : pour Oquendo garder Mormeck à distance et lui lancer de vastes crochets des deux mains, tandis que le Français cherchait à sortir de l’axe tout en cadrant son adversaire.
A ce jeu, le Guadeloupéen, très soutenu par quelque 5000 personnes, arrivait avec un certain succès à rentrer en uppercut et à sortir en crochet. Le dernier round, de toute beauté, fut le plus engagé et permit à Mormeck de frapper des deux mains, pendant de longues secondes, son adversaire coincé dans les cordes.
"Je n’ai pas eu de difficultés à trouver la distance et j’ai marqué les points les plus importants", a affirmé Jean-Marc Mormeck à l’AFP. "Le travail, comme vous l’avez vu à l’entraînement, c’était d’avancer, mettre le pressing, faire frapper l’autre, bloquer et pouvoir remiser. Pas beaucoup mais être le plus juste possible. C’est ce que j’ai appliqué pendant les 10 rounds", a-t-il ajouté.
Face au N.10 mondial WBA, Jean-Marc Mormeck a reconnu que "cela avait été difficile mais que cela ira encore mieux pour mon prochain adversaire", a-t-il conclu
Auparavant, comme en décembre, Khedafi Djelkhir, vice-champion olympique à Pékin, avait fait preuve de tout son potentiel dans la catégorie des Plume en gagnant par arrêt de l’arbitre au 3e round son 6e combat professionnel face à l’expérimenté Osman Aktas.
L’autre médaillé d’argent de Pékin, Daouda Sow, avait eu lui plus de difficultés à se défaire de Sébastien Cornu, dit "le scorpion", qui avec 14 combats à son actif lui a donné du fil à retordre pendant les six reprises. Les larges crochets des deux mains de Sow étaient compensés par les uppercut de Cornu qui réussissait souvent à traverser la garde de son adversaire. Finalement, Sow remportait à l’unanimité sa quatrième victoire chez les professionnels en autant de combats.