Le CROS (Comité régional olympique sportif) de La Réunion a annoncé ne pas souhaiter envoyer de délégation aux Jeux des îles de l’océan Indien à Maurice en 2019.
Les tensions sont vives entre le Comité régional olympique sportif (CROS) de La Réunion et le Conseil international des Jeux des îles de l’océan Indien.
Le CROS Réunion menace de ne pas se rendre la 10e édition qui est organisée par l’île Maurice en 2019. Plusieurs raisons expliquent le mécontentement des décideurs réunionnais.
Les membres du COJI - comité directeur des Jeux - ont fixé dans la charte de la compétition des règles qui ne concernent que les athlètes de La Réunion et de Mayotte : être né sur le territoire, être licencié dans le département durant les trois dernières années avant les JIOI ou pendant cinq années consécutives ou non.
Ainsi, en 2015, lors des Jeux des îles à La Réunion, Myriam Kloser, a été exclue alors que l’équipe féminine de volley-ball avait atteint la demi-finale.
Comme l’a expliqué Thierry Grimaud, vice-président du CROS Réunion, sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion : "On a demandé que les règles s’appliquent pour l’ensemble des îles et pas que pour La Réunion et Mayotte."
Pour chaque édition des Jeux des Îles, les différents pays membres doivent payer une partie des coûts de l’organisation pour les hôtes. Ainsi, une participation est établie et doit être versée à l’île qui accueille la compétition.
Mais certains pays n’ont pas payé à La Réunion - organisateur des Jeux des Îles de l’océan Indien en 2015 - leur participation. Madagascar a une dette de 55 000 euros et Les Comores doivent encore 17 000 euros.
Une autre raison du mécontentement du CROS Réunion est la non prise en compte de ses positions par le COJI, comité directeur du CIJ, Conseil international des Jeux.
C’est pour toutes ces raisons que le Comité régional olympique et sportif de La Réunion ne souhaite plus participer aux Jeux des Îles.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports à Maurice, Stéphan Toussaint, interrogé par nos confrères explique : "Nous avons encore du temps, on pourra discuter et trouver une solution. Le plus important est la camaraderie et la fraternité entre les îles de l’océan Indien."
Lorsqu’une journaliste lui demande si la fête ne sera pas la même sans La Réunion, il déclare : "On fera la fête quand même ! Mais je suis sûr qu’on trouvera une solution."