La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a maintenu jeudi la suspension de la Russie de toutes compétitions, après la révélation d’un vaste système de dopage organisé par l’État. La décision a été prise à l’unanimité par le Conseil, l’organe dirigeant de la fédération.
La Russie est concernée par un vaste système de dopage organisé par l’État, rappelle Europe 1. Elle a vu sa suspension de toute compétition maintenue par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), jeudi 1er décembre. Les athlètes russes restent donc écartés de la piste.
Cette décision de l’IAAF a été prise à l’unanimité du Conseil, l’organe dirigeant de l’organisme. Elle entérine des sanctions prises en novembre 2015, puis prolongées en mars et juin 2016, qui avaient privé les athlètes russes des Jeux olympiques de Rio. La Fédération russe d’athlétisme (Rusaf) "a fait des efforts depuis juin 2016", a estimé le Norvégien Rune Andersen, président de la task force consacrée à la Russie, mais doit encore donner la preuve que les contrôles antidopage sont effectués de manière "autonome et sans interférence extérieure".
Au mois de juillet dernier, la Russie a contre-attaqué à ces accusations de dopage organisé par l’État. Mais auparavant, le Kremlin avait annoncé que les responsables mis en cause dans le rapport McLaren sur le dopage dans le sport russe seront suspendus le temps de l’enquête, conformément à ce qu’a exigé l’Agence mondiale antidopage (AMA).
La Russie avait dénoncé une ingérence "dangereuse" de la politique dans le sport après les appels de plusieurs pays à exclure les sportifs russes des Jeux olympiques de Rio suite aux révélations sur l’existence de ce système de dopage d’État. "La forme de cette ingérence a changé, mais le but est le même : faire du sport un instrument de pression géopolitique", avaient expliqué les autorités russes.