Hier, le geste fou d’un père animé par un esprit de vengeance a provoqué le chaos lors de la 1ère étape du Tour Cycliste Antenne Réunion. Mais, ce lundi, le sport reprend ses droits. Les coureurs ont pris le départ de la 2ème étape ce matin avec une pensée particulière pour les cyclistes et le jeune spectateur blessés dimanche.
Ce lundi 5 septembre, les compétiteurs sont éprouvés moralement, mais ils ont souhaité que le sport reprenne ses droits. Et, au menu du jour, deux étapes.
Ce matin, une épreuve de course contre la montre s’est déroulée entre Le Port et Saint-Paul. Et c’est le Sud-Africain Willie Smith qui a remporté cette 2ème étape.
La nuit a été courte pour certains coureurs qui ont assisté ou subi les conséquences del’acte irraisonné du père de Jonathan Boyer hier. Cette première étape a été dramatique.
Une première chute spectaculaire : Jonathan Boyer à terre, un enfant blessé
Hier après-midi, lors d’un sprint trois tours avant l’arrivée de la première étape du Tour Cycliste Antenne Réunion, deux cyclistes chutent lors d’un rush : Enzo Bernard, et Jonathan Boyer après avoir percuté la barrière de sécurité.
Lors de cette chute spectaculaire, un garçon âgé d’une dizaine d’années, qui se trouvait derrière la barrière, a eu le pouce sectionné.
Le geste de vengeance du père de Jonathan Boyer
Sous le coup de la colère, le père du coureur Jonathan Boyer a demandé à ce que la course soit arrêtée. Par vengeance, cet homme a ensuite traîné une barrière sur la route, quelques secondes avant l’arrivée des coureurs lancés à pleine vitesse dans un sprint final. Les images sont saisissantes, le pire a été évité de justesse.
Paul Rivière et Bradley Potgieter n’ont rien pu faire pour éviter la chute. Sur place, la fête a viré au cauchemar. Pompiers, médecins du SMUR, cris dans la foule... Le sabotage commis le père de Jonathan Boyer a provoqué la confusion totale.
Suite à cet acte de vengeance, la nuit a été courte pour de nombreux coureurs. Notamment pour David Rivière : il explique ne pas avoir trouvé le sommeil. Avec son équipe, il a visionné à plusieurs reprises les images du dimanche 4 septembre lorsque le père de Jonathan Boyer a délibérément déplacé des barrières pour les mettre au milieu de la chaussée, mettant en danger les cyclistes.
"Je suis franchement énervé après ce qui s’est passé hier" explique David Rivière.
L’imagedes barrières au milieu de la route à quelques mètres de l’arrivée reste dans la tête des coureurs. Un briefing sur la sécurité a été fait ce matin. Les coureurs veulent que le sport reprenne ses droits, et qu’aucun incident ne vienne plus ternir l’image du vélo.