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Un dossier dévoilé par France 2 et le Corriere della Sera a alimenté dimanche la polémique sur le dopage mécanique, sans accuser personne mais en s’appuyant notamment sur des images de Cancellara, Froome ou Contador. L’association internationale des coureurs a réagi et demande des sanctions allant jusqu’à la suspension à vie pour les coureurs pris en flagrant délit.
Après le dopage physiologique, qui touche le cyclisme depuis le milieu des années 1990, c’est le dopage mécanique à coups de moteurs dans les cadres ou de roues magnétiques qui est actuellement mis en avant. Une récente enquête diffusée dans le magazine Stade2 sur France 2 a provoqué la réaction de l’association internationale des coureurs (CPA). Son président Gianni Bugno, a pris position pour la suspension à vie des coureurs pris avec un vélo amélioré.
"La CPA demande à l’UCI d’imposer des sanctions exemplaires et sévères, telles que la suspension à vie pour les coureurs qui ont commis ces infractions, car ils jettent de la boue injustement sur le cyclisme honnête de la majorité", a annoncé Gianni Bugno au lendemain de l’enquête. L’idée de poursuites en justice a également été mise sur le tapis. La CPA a souhaité que l’Union cycliste internationale tienne compte "de ce qui est révélé" pour "combattre avec tous les moyens ce nouveau fléau du cyclisme". Dans sa lancée, le président du CPA a jugé qu’il est "impensable que certains dispositifs soient utilisés par les coureurs sans complicité".
La fédération internationale a également réagi lundi auprès du site spécialisé Cyclingnews. "L’UCI procède à des tests contre la fraude technologique depuis de nombreuses années et, pour accroître leur efficacité, a expérimenté de nouvelles méthodes de détection au cours de la dernière année", a assuré la fédération.
Les cas de dopage mécanique sont difficiles à prouver. Actuellement, seule une concurrente belge a été ciblée par une enquête. En janvier dernier son vélo, équipé d’un moteur, a été démonté aux Mondiaux de cyclo-cross. C’est pour l’instant l’unique cas prouvé d’une tricherie mécanique.
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